samedi 14 mars 2015

Malaysie et Thaïlande, là ou on glande

Kuala Lumpur


Ancienne gare de Kuala Lumpur
Après les Philippines qui avaient un petit coté Latino, nous débarquons à Kuala Lumpur ou les habitants et l'architecture d'inspiration orientale évoque plus le bled. Mais avant d'avoir pu apprécier ce fait particulier, il nous a fallu arpenter une interminable succession de lieux climatisés nous faisant presque craindre que nous ne pourrions jamais atteindre le monde extérieur et l'air libre. En effet, de l'avion, nous passâmes directement au terminal, puis au shutlle qui devait nous mener en ville, mais qui en fait débouchait dans un centre commercial tentaculaire que nous avons du traverser de part en part pour atteindre le métro, débouchant lui-même sur une longue série de couloir dont la sortie donnait sur... des palissades de travaux nous forçant à longer un autre centre commercial avant d'enfin nous laisser accéder à une rue. Ensuite, nous fûmes perdus.

Pas pour bien longtemps, mais il nous a fallu demander notre chemin à mainte reprise avant de trouver notre hôtel. Après un repas bien épicé, nous arpentions notre quartier, découvrant que nous étions à deux pas du quartier chinois et de ses multiples restos.
Un dieu méconnu dans les Batu Caves
Le lendemain, nous visitions les Batu Caves, qui ne sont pas la cachette secrète où Batuman fait entretenir sa Batumobile par Alufred, mais plutôt un temple situé dans une grotte et dans laquelle nous avons pu assister à un rituel hindou auquel nous n'avons pas tout compris, mais qui consistait selon nous à lessiver un autel au jus d'orange sur de la musique frénétique. A coté, une autre caverne abrite une succession de statues colorées représentant diverses scènes mythologiques.Le tout est arpenté par des singes chapardeurs et impudiques.

N'étant pas subjugués par le rythme de vie Kualalumpesque, nous nous dirigeons vers Georgetown sur l'île de Penang.

Georgetown


Pour arriver là, nous avons encore pris un bus. Mais on ne s'attendait pas à payer 12 euro par personnes pour faire 350 km, qu'on nous offre le café, qu'on nous fasse monter dans un bus avec des sièges deux fois plus large qu'a l'accoutumée et qu'on n'ait un stewart pour nous apporter victuailles et boissons. Fort de ce traitement de faveur, on s'est tellement pris pour des bourgeois qu'on a pris le taxi pour aller à l'hôtel, ce qui nous à couté 12 euro pour 5 km.
Un conducteur de Tuk-tuk se repose après une longue journée
Par les fenêtre du taxi nous découvrons, une charmante petite ville portuaire, on se dit qu'elle ne figure pas au patrimoine mondial de l'UNESCO pour rien. C'est un ancien comptoir colonial chinois et anglais avec des maison/magasin toutes différentes que ce soit pour la couleur, la décoration des façades même si la structure et la même. On sent un splendeur passée un peu comme une vielle photo jaunie.
Il fait assez chaud Et on se laisse facilement  bercer par la douceur de vivre du lieu encore préservé des chaines de grand magasin.
Nous sommes logés dans une de ces maisons, celle-ci étant une ancienne laverie et une brocante. Le confort est spartiate mais l'endroit est sympathique.
Hotel-monument historique.
La population est très mélangée entre les malais, les chinois et le indiens, comme dans toute la Malaisie mais ici, tout le monde à l'air de s'accepter.
C'est décidé, on va GLANDER ici !
Mais pour glander c'est mieux d'avoir son propre appart. Après 3 jour de recherche on trouve un appartement à quelque kilomètre de là .

Air Itam


Guan Yu notre colloc pendant notre séjour
C'est le nom de la ville où nous primes nos appartements, en pleine cité populaire, au plus près de la population et à quelques minutes seulement en bus de Georgetown. Notre appartement est doté de deux chambres, d'une cuisine plus que rudimentaire (un lavabo, un fait-tout électrique, une étagère et un frigo), et d'un autel ou trônait fièrement Guan Yu, un héros de guerre qui se battait avec une hallebarde de 40 kilos et qui est devenu un dieu du panthéon chinois grâce à ses actions héroïques lors de la guerre des trois royaumes. Nous disposions aussi de tout le matériel nécessaire pour la fabrication de bijoux fantaisie (à priori l'appart' servait aussi parfois d'atelier).
Table de Noël
C'est ici que nous avons passé Noël, armé du matériel nécessaire pour faire des crêpes au jambon et d'une bouteille de vin chilien. C'est d'ailleurs en faisant les emplettes pour ce repas de fête que nous avons découvert une particularité des grandes surfaces malaises: le pays étant musulman, il dispose d'un rayon "haram" un peu planqué dans le fond du magasin où on peut acheter alcool et viande de porc, à l'image de nos rayons halal de chez nous.
Pour parler viande, après avoir vu comment était stocké la denrée en magasin (et encore je ne parle pas des marchés), et avoir été malade après avoir mangé du poulet pas frais, on est devenus végétariens pour le reste de notre périple malais. Qui n'est d'ailleurs pas un périple puisque nous n'avons rien foutu. Mais alors vraiment rien, hein, on a été à la plage de Batu Ferringui deux fois, on a trainé à Georgetown, on a lu, on a appris les attentats contre Charlie Hebdo et le bordel qui en a suivi.
Notre grand salon.
Ce qui fut intéressant, c'est de vivre au rythme sonore des différentes communautés, les prêches de l'imam, les cérémonies funéraires des chinois en bas de l'immeuble (deux jours de concert), et ce tintement de clochette, aléatoire, qui un jour poussa mon épouse à se projeter dans le couloir et à demander à la première personne qu'elle croisait d’où provenait ce bruit, la chinoise à qui elle s'adressait se contenta de lever les yeux au ciel et de dire "indians..." d'un air résigné.
Nos différents voisins, que nous croisions souvent dans l’ascenseur, étaient curieux de savoir d’où on venait, comment c'était d'avoir des saisons froides ou des inter-saisons, et ne comprenaient visiblement pas trop ce qui nous poussait à avoir envie d'habiter là, dans un quartier absolument pas fréquenté par aucun touriste.


C'est ainsi que passèrent, posément et dans une atmosphère de glandouille casanière, un mois et demi de notre voyage, de quoi nous redonner envie de remettre le pied à l'étrier et de repartir de plus belle, vers la Thaïlande cette fois.

Phuket


Le Boudha géant de Pukhet émerge de la jungle

N'ayant rien lu auparavant sur la Thaïlande on s'est dit que ça pourrait être sympa.  Donc nous voila repartis en mini bus. Après la lecture de quelques blogs qui parlaient de ghetto pour vieux blancs rougis par le soleil au bras de très jeunes thaïes. Nous nous sommes cantonné dans la vieille ville avec ces superbes maison colonial de style sino-portugais un peu plus coloré que celles de Georgetown. L'ambiance est à la promenade et la visite de toute les stalles/ restaurants du coin ou tu manges super bien pour environ 1€.
On est allez voir tous les grands Bouddha possibles dont un de plus de 30 mètres encore en construction qui est très très beau.
Un monstre sanguinaire : le fameux tigre des azalées.
Nous avons payé une fortune pour entrer dans un musée aux papillons. Qui à part le thé offert à l'entrée ne vaut pas vraiment le détour. Puis après cette longue marche, nous avons été nous faire déconstruire le corps par une masseuse thaïe. Bien que violent, ce massage se révèle très décontractant au final.
Avec se temps magnifique, on s'est dit qu'aller à la plage ça serait bien pour se mettre au frais. Là nous avons fait un très mauvais choix.

Koh Phiphi


Après une petite croisière assez bruyante de deux heures, On arrive dans un village bondé aux ruelles étroites et sonores. Nous tentons de nous frayer un chemin au milieu de la foule, l'impression d'entrer dans la fosse à pogo de Slayer  avec nos énormes sacs à dos. Notre hôtel est sur les hauteurs de l'autre coté du village, on nous indique une direction puis une autre. Les gens sont pas sympa, on a pas envie de l'être non plus. Après une randonnée d'une bonne heure toujours accompagnés de nos monstrueux baluchons, tout en maudissant chaque objet emporté en trop un à un, nous arrivons à notre lieux de couchage.

Un bateau échoué sur la plage
Nous avons un super bungalow très grand à l’intérieur avec douche et toilette privative. C'est la meilleure nouvelle de la journée. On pose nos sacs, pour aller trianguler les environs, voir la plage ect. Des touristes en tenue légère partout hurlant leur joie de vivre et leur niveau d'alcoolémie. La plage pleine de transats, de déchets et de décibels crachés par les bars.
Ça va pas être possible là. On se rue à la réception de notre hôtel pour partir des le lendemain en excursion loin de tout ce bordel. On s’enferme sur la terrasse de notre bungalow avec des nouilles thaïes et de la bière pour tenir un siège.
Parée pour le Snorkeling
Nageur désabusé
Pour 7 euro par tête nous avons été guidés vers un longtrail (bateau traditionnel thaï qui ressemble à une gondole à  moteur) avec une vingtaine d'autre personne cherchant à fuir l'île et tout aussi déçus que nous d'être si nombreux. Nous avons contourné l'île par le sud. vu une grotte viking (mais on nous pas dit pourquoi elle était viking). Vu des singes dégénérés à force de boire le soda offert par de nombreux abrutis (d’ailleurs a chaque fois que j'ai vu un humain s'approcher d'un singe, y'a jamais longtemps avant de voir qui est le plus abruti des deux). Entre temps le nombre de bateau s'est multiplié par 10 dont un énorme qui diffuse du Dubstep à fond et on fonce en direction du seul truc qui nous a vraiment plu : le lagon de  "Pi Ley". C'est une magnifique crypte d'une profondeur de 200 mètres où l'eau est très claire. Avec un masque on peux voir qu'on se baigne avec de superbes poissons aussi multicolores que tropicaux. Ensuite, on nous charrie jusqu’à Maya Bay, la plage du film éponyme avec Léo Di Caprio, qui est vraiment jolie mais défigurée par le trop grand nombre de personnes et la musique stridente qui n'est pas du tout adaptée. Enfin les bateau, s’éloignent les uns des autres pour profiter d'une relative quiétude devant un couché de soleil. A la base on devait attendre la nuit pour voir le plancton phosphorescent mais Poséidon en a décidé autrement, la mer s'est mise à se déchainer pour mon plus grand plaisir. Sourire au lèvres, prenant l'eau en plein poire, je riais de nos camarades de traversée qui se cachaient derrière leur gilets de sauvetage. La journée se termine sur cette note joyeuse... Il est temps de se faire un stage survie à...

Koh Lanta


Survie à Koh Lanta (allégorie)
Bungalow Lantais
Arrivés en bateau, nous avions peur de nous retrouver dans un Phiphi bis en voyant la horde de taxis et Tuktuk qui attendaient les arrivants. Mais une fois quitté le port, tout s'arrange. L'ile est très grande, et les (plus rares) touristes se diluent donc dans l'espace de l'archipel qui, du coup respire le calme et la volupté, et renvoie à l'image d'Epinal des plages de sable fin et de couchers de soleil toujours magnifiques. Seul hic, si on ne veut pas payer une course en taxi pour se déplacer sur l'île, il faut louer un scooter. Nous demandons donc à l'accueil de l'hôtel, et le jeune homme démarre son propre scooter, demande à mon épouse de s'asseoir (en Thaïlande, on ne te demande jamais d'attendre, on te demande de t'asseoir), et m’emmène 3 ou 4 kilomètres plus loin, chez un loueur. ayant eu une enfance atypique, je ne suis jamais monté sur un scooter. J'entre donc dans la boutique, demande un scooter facile à conduire, réalise mon chauffeur est déjà reparti (j'espère me souvenir du chemin du retour), passe clairement pour un con auprès de la loueuse en ne sachant pas le démarrer, puis part enfin, faisant de mon mieux pour avoir l'air du mec qui a fait ça toute sa vie. Le trajet fut finalement agréable, sans anicroches, et c'est tout fier d'être trop un pilote que je m'arrête devant l'hôtel et descend de ma monture en interpellant Nausicaa. Là, je ne mets pas la béquille et l'engin se mit d'accord avec la gravité pour me tomber dessus. Mon épouse, se met alors à courir dans ma direction, et chute à son tour, s'arrachant l'ongle du gros orteil. On se relève, puis ne me démontant pas, je prends Noise derrière moi et repart. Environ un mètres cinquante plus tard, en ligne droite et à la vitesse trépidante d'environ 3 kilomètres à l'heure, c'est de nouveau la chute. C'est décidé, dorénavant, c'est Nausicaa qui conduira.
Nous commençons notre découverte de l'ile par un repas sous l’œil narquois d'un rasta, avant de nous rendre à l'infirmerie, pour finalement aller admirer un merveilleux coucher de soleil.

Reserve naturelle de Koh Lanta
Nos excursions sur l'île nous pousseront à visiter la vieille ville de Lanta, ou on a mangé un délicieux curry massaman dans un restaurant qui avait plus l'air d'être une maison ouverte dans laquelle on nourrissait aussi les gens de passage. Après avoir traversé le salon, on nous installa sur la petite terrasse au fond de la bicoque, au bord de la mer (les gens pêchent de leur terrasse!), et nos plats étaient agrémentés d'herbes cueillis dans les pots qui nous entouraient. Au retour, nous avons pu admirer un merveilleux coucher de soleil.
Nous avons également mis les gaz vers la réserve naturelle. Pour y entrer, il faut passer un check-point avant d’accéder au parking en bas d'une longue côte.On peut voir dans la réserve quelques singes s'épouiller paresseusement, mais moins dégénérés que ceux de PhiPhi (quoi que tout de même intéressés par le contenu des sacs à dos), il y a deux petites plages vierges et peu fréquentées, l'une est une plage de sable, l'autre de rochers, et il y a un chemin de randonnée à travers la jungle, que nous avons suivi et qui nous mène... derrière le check point d'entrée. Après avoir redescendu la côte pour récupérer notre monture, je dus la remonter à pied, notre scooter n'étant pas assez puissant pour nous porter tous les deux. après cela, c'est encore un de ces merveilleux couchers de soleil qui nous accompagna sur le chemin du retour.

Krabi


L'image parle d'elle même: c'est Krabi
Le paradis ayant ses limites, il nous fallut nous diriger vers Krabi, ou nous avons passé 3 jours, dont un à essayer de louer un vélo car on ne voulait plus de scooter, à la grande surprise de tous ceux à qui on posait la question. Nous cherchâmes en vain. Armés de nos seuls pieds, notre périmètre d'action était un peu plus limité, mais nous avons néanmoins réussi à déguster sur un marché les meilleurs PadThai du monde (appréciation personnelle), fêté la Saint Valentin à la plage avant de filer au resto pour manger du poisson et des crevettes délicieuses. Ça fait court, comme ça, mais tout ne peut pas être épique, et il fut rapidement l'heure de nous rendre à Bangkok.

Bangkok


Une pagode

Notre séjour à Bangkok se déroule en deux partie. La première dure 4 jour et pourrait s'intituler : réunir les pieces pour une demande de visa, trouver le consulat d'Inde, arriver trop tard, réessayer le lendemain, apprendre qu'il manque des billets d'avions (notez bien le coup des billets d'avions, ce sera important pour la suite), acheter des billets d'avion, retourner au consulat et déposer les dossiers. Mais comme c'est un peu long, comme titre, on peut considérer que cela décrit suffisamment clairement notre activité.
Ensuite nous avons visité différents temples, parfois de toutes beauté, assisté à un prêche bouddhiste durant lequel le moine faisait visiblement beaucoup de blagues, à en juger par son air goguenard et au rires de son audience, avons erré dans les rues et les marchés, il y a moult marchés, Chatuchak (marché au puces), marché aux fleurs, marché de trucs informatiques. Ce qui a occupé nos journées durant les 8 jours que nous devions attendre pour récupérer nos passeports avec, nous l’espérions, nos visas pour l'Inde.
A vrai dire, nous pensions que Bangkok ne nous plairait pas trop, on imaginait ça un peu comme Manille, mais en vérité c'est une ville vraiment sympa, et même si nous n'y avons pas eu une activité délirante, nous y avons passé un bon moment.

Les thaïs aimes les Bouddhas de 30 mètres. Celui-ci est allongé.

Une dernière info, et pas des moindres: quand je vous parlait de billets d'avion, il s'agissait de nos billets de retour! L'Inde sera le dernier pays de notre épopée (n'ayons pas peur des mots), et nous retrouverons le sol français au tout début Avril (et ce n'est pas une blague puisque nous atterrirons le 3 à Paris).

Pour voir l'album photo de Malaisie, où on nous voit faire des crêpes pour Noël, cliques ici : ALBUM MALAISIE
Pour voir toutes nos photos de thaïlande avec une grenouille arboricole sur un tuyau de douche, envoies-nous un chèque de 12,90€. (ou alors cliques sur ALBUM THAILANDE)

Et en bonus cette girafe :

Elle est paf, la girafe!