vendredi 27 février 2015

Philippines, je sais ou tu te caches!

Arrivée à Manille


Philippins
Nous partions donc de Kagoshima, au Japon, pays de l'ordre et du calme, pour arriver à Manille. Depuis notre départ de France, c'était la première fois dans notre voyage que nous prenions l'avion, et la première chose qui nous frappa à la sortie de l'appareil climatisé fut la moiteur et la chaleur infernale qui sévissait, alors qu'il n'était que 4h00 du matin et que nous n'avions pratiquement pas dormi. Fatigués, et un peu déboussolés, nous fumes déportés vers les rues bruyantes de la ville, véritable concert de klaxons. Après quelques heures d'errance dans la ville, nous avons enfin localisé notre hôtel, dans lequel, si nous ne pouvions encore accéder à notre chambre, nous avions au moins l'occasion de nous délester de nos lourds sacs à dos. Nous avons ensuite entrepris de passer les trois à quatre heures qui nous séparaient d'un accès à notre lit, à arpenter le quartier.

Manille, entre tradition et modernité.
Ce fut un enfer. Crevés comme nous étions, arpenter des rues sales, puantes, et bruyantes, témoins de scènes parfois assez trash et de la pauvreté omniprésente, le tout sous une moiteur écrasante, n'était clairement pas le meilleur moyen de se donner une bonne impression de la ville au premier abord. Surtout que le contraste avec le Japon riche, propre, et sécurisant renforçait encore notre sentiment de dépaysement. Nous avons fini par supplier notre hôtel de nous laisser accéder à notre chambre en avance, ne pouvant en supporter d'avantage, puis par nous écrouler de fatigue sur nos lits.

Un couple d'amoureux sur les remparts d'Intramuros


Au lendemain, nous étions nettement mieux armés psychologiquement pour parvenir à appréhender la ville sous un angle nettement plus positif, à nous rendre compte des sourires sur les visages et de la gentillesse des Philippins, qui même très pauvres, vivent dans l'allégresse que leur enseigne la religion (le pays est catholique et très fervent). Nous avons ainsi pu nous balader dans le quartier historique d'Intramuros, qui, comme son nom indique est l'ancienne ville fortifiée bâtie par les colons espagnols, ou nous balader dans un jardin d'enfant rempli de dinosaures bariolés, ou nous désoler de l'omniprésence des chaines de fastfood (Mac Donald, Burger King, Dunkin Donut, Wendy's, KFC...) qui non seulement ouvrent un "restaurant" tous les 20 mètres, mais en plus financent à grand renfort de pub tous les travaux publics en cours. Nous avons pu déguster un merveilleux sandwich intitulé "The Baconator" dans l'une de ces enseignes, et s'émerveiller de l'équilibre parfait entre les différentes saveurs de gras, de sucre et de sel, s'accordant à merveille avec le doux pétillant d'un godet de Coca-Cola frémissant à souhait. Burp. Après ça, le vendeur de rue d'en bas de l’hôtel devint notre cantine principale, et même les poissons séchés devinrent un met de choix.
Un Jeepney bariolé
Nous nous sommes aussi familiarisés avec les moyens de locomotion locaux, le tricycle avec sidecar pour les petits trajets, les taxis qui s'arrêtent systématiquement en klaxonnant des fois qu'on ne les aurait pas remarqués, et les chatoyants Jeepneys, jeeps modifiées en minibus, et repeintes de couleurs bariolés et de motifs variés, alternant entre les odes au seigneur, les tigres, et les personnages de Dragon Ball Z.

Nous avons ensuite mis Cap sur...

Baguio, la capitale d'été


Petit quartier pavillonnaire dans les hauteursde Baguio.
La ville de Baguio doit son surnom à sa température plus clémente (comprendre plus fraiche), en raison de sa localisation à la fois plus au nord et dans les hauteurs, puisqu’elle se situe à environ 1500 mètres d'altitude. Bien moins moite, mais aussi plus colorée que Manilla, nous nous y sommes finalement bien mieux plus, même si notre première expérience hôtelière nous proposait de dormir sur des matelas infestés de cafards, dans un établissement devient lequel siégeait ostensiblement et en permanence un trio de Maseratis et autres Porsches (qui selon moi étaient louées par la direction pour faire croire à un établissement de standing). La ville regorge de ballades sympa, dans les parcs ou l'on peut faire du pédalo ou du roller, dans ses hauteurs, ou dans ses rues colorées. On peut y visiter les Grottes de Lourdes, qui sont, comme leur nom l'indique, une réplique des Grottes de Lourdes (étonnant, non?) et ou l'on peut s'amuser de voir des marchands du temple vendre jus de fruits et icônes sous les panneaux interdisant leur présence.
Noise en roller.
Nous avions hésité un moment à nous rendre dans le sud du pays avant d'opter vers une remontée vers le nord, et l'actualité nous donna raison, puisque le typhon Hagupit s’abbattait à frapper les côtes Philippaines. Bien que déjà très au nord dans le pays, et donc loin du passage du Typhon, on a pu assister des fenêtres du bus qui nous menait vers Banaue (enfin surtout moi car Noise dormait), à des scènes impressionnantes d'arbres couchés par le vent et de dromadaires emportés par des bourrasques.

Banaue, et Batad "La mission"


Le village de Banaue
La nuit fut très mouvementée et très froide (dans ce pays les compagnies de bus assument de ne pas savoir régler les clims, au départ on voit tout les philippins nouer les rideaux pour boucher les sortie d'air pour ne pas mourir de froid dans la nuit, ce que singe voit le singe fait) dans le bus qui nous dépose vers 7h du matin à Banaue. C'est littéralement dans du coton  brumeux que nous arrivons devant l'office du tourisme ou quelqu'un nous attend avec une pancarte à notre nom. Çà nous parait un peu surréaliste vu la petite guest house que l'on avait réservée. Mais au point ou on en est de fatigue, on suit le bonhomme. Il nous fait payer 20 pesos à l'office du tourisme ce qui sert de taxe environnementale, prend nos sacs les fourre dans un jeepney, il nous fourre aussi dans le jeepney (tant qu'il y est, hein, on change pas une équipe qui gagne) et avance de 50 mètres pour nous déposer à l’hôtel (oui on a bien fait de payer une taxe environnementale). Et la une "maman" philippine nous prend en charge. Petit déj' super copieux, café chaud et fruit frais avec vue à couper le souffle sur les rizières. En plus notre chambre et déjà disponible. Du bonheur ! Après un repos bien mérite et une petite balade dans le village, une journée pas si remplie que ça mais on ne paie rien pour attendre.

Vu que nous ne sommes pas des gens pressés "la maman" de notre hôtel qui nous avait proposé des excursions toutes faites était un peu déçue mais nous avions décidé de tout faire à pied. C'est pourquoi je pense, quand je lui ai demandée si cette vieille femme, fang-od, qui tatouait à l'ancienne était accessible, elle me répondis qu'elle était morte depuis deux ans. J'en fut très attristée, mais ce qui m'attrista encore plus "même si c'est pas top de ma part", c'est que j'appris plus tard qu'elle est encore bien vivante et âgée de 94ans. En conséquence, il est fort peu probable que je porte un de ses tatouages, alors que c’était un peu grâce à ça que je voulait voir les Philippines .
C'est là aussi qu'on s'est aperçu que le distributeur de billets du village était en panne depuis de trop longues années. Grâce à la ruse d'Andy, qui avait gardé quelque euros sur lui, nous avons réussi a ne pas mourir de faim les jours suivants. Même si c’était pas facile.


Depuis ce panneau, "plus qu'a" 4 km de notre but.
Nous sommes finalement montés à Batad le troisième jour. Une épopée épique, vu que sur la carte on nous disait de marcher 12 bornes et qu'il pleuvait à sciaux. Nous avons mangé misérablement une boite de sardine à la tomate (que même leader price en fait des meilleures) sur de la brioche sous une bâche abandonnée là par des ouvriers (il est à noter qu'ici il y a plein de poule et de coq "sauvage" sur cette route, nous avons supposé que ce devait être des "casse-croute" de chantier). Au bout des 12 km, on voit bien la route de qui monte vers le village avec un panneaux "Batad 10km". QUOI ? De toute façon y'a pas le choix il faut grimper alors on grimpe toujours sous la pluie battante. En même temps, on est content d’être là la cime des montages toute verdoyantes cachées dans les nuages et la brume. Arrivé la haut, on est un peu sur les genoux une petite gargotte tenu par une veille dame qui au milieu de ce petit nul part nous propose de nous vendre un café, enfin ce qu'elle appelle un café c'est le même truc dégueu qui nous suit depuis la Russie du "3 en 1" soit du café lyophilisé avec du lait et environ 20 sucres. On accepte, et là c'est le meilleur café du monde. On fait une petite pause, il y a d'autre français qui emmerdent un singe domestique, on les hait un peu alors on repart. La dame nous dis que c'est le début du trek parce qu'il y a plus de route (on rapelle que tout les touristes arrivent à ce point en taxi). Donc nous voila reparti  sourire aux lèvres pour encore une descente quelque kilomètres de boue, de joie et de bonne humeur dans la jungle. On arrive a la 8eme merveille du monde (oui encore, c'est pas nous c'est la brochure qui le dit). Des rizières, en escalier toute luxuriante de verdure s'offrent à nous. 
Et là on a un problème, on sait pas dans quelle guest house on a réservé et payé une chambre, et dans ce petit paradis internet c'est de la science fiction. On frappe à la porte d'une première auberge, on nous dit non, la deuxième pareil. La troisième via moult détails descriptifs nous laisse une chambre (on apprendra plus tard que la toute première était la bonne et que celle ci on ne l'a pas payé... oups). La nuit humide et propice à la rencontre de moult insectes donc des papillons de nuit gros comme une main. On s’écroule le lit de la chambre pleine d'autre petits insectes. Demain le pire nous attend.
Au réveil, on se voit proposer un petit dej' hors de prix pour les Philippines, et plusieurs personnes se relayent pour nous proposer de nous guider et de nous masser. On esquive tout cela avec le sourire: nous ferons la visite des rizière tout seuls! En même temps nous ne sommes pas les seuls a faire la promenade. y'a qu'a suivre le troupeau qui ne passe pas inaperçu dans ce village de 400 âmes.


Et hop, la magnificence. Facile. Décontrasté.

La cascade humide
Il fait meilleur que la veille, sous un joli soleil nous pouvons nous promener sur les terrasses, s'émerveiller de voir comment ça pousse et comment on cueille le riz. Il y aurait une cascade de l'autre coté, entre marche et escalade nous nous y rendons. Avec quelque passage difficiles comme marcher sur des poteau de plusieurs mètres de hauteurs sur la pointe des pieds. La cascade est magnifique et très humide vu que la pluie nous accueil au fond de la vallée. il faut se dépêcher de remonter pour rentrer à Banaue avant la nuit (les route ne sont pas éclairées). C'est reparti pour la boue.! Mais il faut se rendre a l’évidence même bon marcheur on est pas des surhommes. On va rentrer en jeepney, sauf que le jeepney public ne passe plus à 14h. On grignote un truc chez la mamie qui fait du café. On se remet en marche mais les pieds sont lourd, on se fait les 10 km de descente, mais au rythme ou on va la nuit s'approche. on fait du stop. On se prend un vents de personnes qu'on avait croisé la haut mais on a gardé le sourire et en 10 min on à été pris par un couple qui avait privatisé un de ces engins philippins. Ils ont eu la gentillesse de nous déposer devant notre gest house. La gérante qui était inquiète qu'on parte à pied fut soulagée de vous voir rentré même tout crapouilleux. D'autant plus qu'on avait oublié de lui rendre la clef de la chambre.

Nous sommes rester encore deux jour à contempler le rizières avant de rejoindre Baguio et Manille pour enfin nous envoler vers Kuala Lupur en Malaisie.

Toutes les Photos des Philippines sont visibles ici, c'est trop cool, y'a même la photo d'une poule! Pour les voir, clique sur POULE.

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