jeudi 22 janvier 2015

Japon 3 : thé, crochet et volcans (parce qu'on est pas que des vieilles)

Shizuoka, capitale du thé entre toutes.


Le bas de Hon Yama
Je voudrai commencer en remerciant Mr Yasu Kakegawa, qui m'a initiée aux thés japonnais. Donc nous étions ici pour boire du thé et visiter des jardin. Nous avons visité la maison de thé de Mr Nobuo Kobayashi où nous avons bu un thé de la montagne Hon. Yama , le Mizumi iro qui était fort bon. Puis nous avons été à l'office du tourisme pour savoir comment on allait à Hon Yama. Parce que sur tout les sites, on raconte qu'il faut un guide (mais à l'office du tourisme ils se demandaient vraiment ce qu'on allait faire là haut). Mais sinon on peut prendre le Bus 119 sur le quai N°9 de la JR shizuoka station prendre le bus de 7 : 44 jusqu'au terminus et descendre la montagne. On a pu voir des tas de jardin de formes diverses et variées, un malheureux sanglier pris au piège, des singes se régalant de feuilles de thé et un lombric de 30 cm. On a découvert que l'on pouvais marcher 25km sans être trop fatigués. Et reprendre le bus pour les 8 km restant, parce que les panneaux nous avaient menti (s'il nous avaient dit dès le début que c’était plus loin on les aurait fait a pied, mais penser qu'on est arrivé et après se dire encore 8 bornes c'est trop dur.
Pour se récompenser de cette bonne marche, on s'est dit qu'on allait se taper un bon restau de sashimi (tranche de poisson cru).

à taaaable !
C'est ainsi que nous sommes arrivés dans ce restaurant, semblant ma foi de tout à fait bonne tenue. Mon épouse avait commandé une assiette de poisson variés, dont l'image sur le menu arborait une tête de... disons une dorade. Bref, on commande tous nos trucs, puis arrive la plâtrée sus-nommée. C'était un joli bol, avec moult tranches de poissons épars, de diverses couleurs. Et au sommet e tout ça, la tête de Julien, la daurade (je lui ai donné un nom, histoire que l'horreur ne fusse point anonyme), car Julien, bien que n'étant plus qu'une tête de poisson encore relié à une colonne vertébrale, essayait encore de respirer. Mon épouse choisit ce moment pour se cacher derrière la grande carte du menu, lâchant un petit cri outré, la pauvre serveuse, se demandant où était le problème, dût nous trouver bien petits joueurs pour des bouffeurs de grenouilles quand nous l'avons sommé de remporter la tête de Julien – toujours haletante - en cuisine. Ce qu'elle fit de ses petites mains toutes japonaises en s'excusant d'une courbette, bien qu'il était évident qu'elle n'y comprisse rien. Quitte à en rajouter dans le détail dégueulasse, manger un poisson aussi frais s'étale dans le temps. Dans l'immédiat la chair est dure, mais au bout de 10 à 15 min, Julien se détend (Gomenasai à nos amis vegan).


Hiroshima, c'est la joie


Nous avons ensuite dirigés nos pas augustes vers la charmante bourgade d'Hiroshima, villes des grues de papier dédiées à Sadako (une histoire très triste d'une petite fille morte d'une leucémie due au radiations et qui pensait qu'elle serait sauvée si elle parvenait à confectionner mille grues de papier, malheureusement elle n'y parvint jamais et mourut avant d'atteindre son but, ce qui entraîna un élan de générosité mondiale qui poussa les gens de toutes horizons à envoyer des origamis de grues pour promouvoir la paix dans le monde, mais le cynisme étant ce qu'il est, la collection de grues commémorative de la souffrance de cette petite fille fut brûlée par un désaxé il y a quelques années... quand je vous disais que c'était triste, je me foutais pas de votre gueule). La ville est bien évidemment marquée par l'histoire, et passée l'émotion que suscite la vision du dôme de la bombe H (le seul bâtiment resté debout après l'explosion de la bombe), à proprement parler effrayante, la ville est guillerette et il y fait bon gambader doucereusement avant d'y manger des Okonomiyakis (spécialité du coin), en écoutant des japonais se souhaiter un « Happy Beauzolais » (car le beaujolais nouveau est une véritable institution au Japon).
J'ai pas pris de photos de la ville de hiroshima, alors à la place, voici un lombric géant de shizuoka

Après un petit tour en Ferry, nous voilà arrivés sur l'île de Miyajima, peuplée de biches féroces. Vous avez surement l'image des biches effarouchées, furtives, impossibles à approcher sauf pour l'observateur aguerri aux techniques de camouflages du mois d'octobre. Mais là, c'est pas ça. On peut penser qu'on exagère, mais je met au défi quiconque de pique-niquer tranquille alors que ces quadrupèdes tentent de nous ôter le pain de la bouche, bouffer nos sacs à dos, nous traquer à travers l'île, et finalement couiner tristement à nous fendre le cœur lorsque éconduites. Nous avions déjà rencontré des biches accoutumées à la présence humaine à Nara, mais ici, vraiment, elles viennent te chourave ta boustifaille, on dirait des gangs de cité. Mais que fait la droite ?
Nausicaa à l'assaut du mont Misen
Outre ces biches outrecuidantes, c'est n endroit superbe à visiter, et l'ascension du Mont Misen est un entraînement vital dans l'accomplissement de soi de tout un chacun, surtout lorsqu'il se destine à la vie de moine shinto, mais même sans ça, c'est sympa quand même, faut juste se fader les 2,5 kilomètres de grimpée d'escaliers (puis la descente qui n'est pas moins longue). L'extase est alors votre récompense. Je ne parle pas là d'extase mystique, de la rencontre avec une divinité quelconque, ni de la compréhension de la marche de l'univers, juste l'extase parce que c'est super joli.



Nausicaa et la mer à Miyazaki


Pourquoi est-ce drôle d'être allé à Miyazaki ? Miyazaki est un auteur/réalisateur de dessins animés japonais, ayant entre autres chefs-d’œuvre réalisé le film Nausicaa et la vallée du vent. Nausicaa est, dans l'Odyssée, un personnage lié à la mer. A Miyazaki, au Japon, il y a la mer. Donc Nausicaa qui va à la mer à Miyazaki, c'est épatant.
Détente shaolin dans formation géologique d'Aoshima
La ville, on l'a pas vraiment vue, puisque nous étions dans la campagne, dans une petite maison qui faisait office d'auberge mais dans laquelle nous étions seuls, le propriétaire lui-même, après nous avoir de son propre chef ramassé à la gare à notre arrivée, nous laissa son numéro, deux vélos, et sa grande maison campagnarde pour subvenir à tout ce bordel. A dix minutes en pédales, se trouvait l'île de Aoshima de toute beauté, et entourée à marée basse de strates géologiques étonnantes. Sur l'île se trouve un temple fou dédié à on ne sait pas trop quoi, mais qui consistait en une voûte de palmiers se terminant sur un autel ou les uns accrochaient de la monnaie sur des fils colorés tandis que les autres brisaient des poteries derrière un autel.
Noise, Mika, et le "crochetto" chez Yukiko (photo de Junko)
C’est également la ville ou ma dulcinée connut son heure de gloire en donnant à un trio de japonaises un cours de travaux pratiques de crochet sur le carré granny, une technique vieille de plus de 3000 ans qui ne fut pas sans couper le souffle des nippones médusées par tant de dextérité. (We apologize deeply to our japanese crochetto friends if we transcribed your name poorly. You are still highly welcome to France when we will be back).
Le reste de notre visite fut principalement composé de ballade à vélo nous pourrissant les adducteurs à mesure que nos yeux s'émerveillaient. Heureusement, pour mes puissants muscles tout ceci ne fut qu'une galéjade dont je me gausse bruyamment.

C'est donc le cul meurtri que nous nous sommes dirigés vers....


KAGOSHIMA, la ville qui pète le feu


Bain de pieds et volcan en activité
Nous nous étions égarés par là pour voire des champs de thé. Mais la vie en a décidé autrement. Wikitravel, un de nos site de référence était vide. Wikipedia nous disait: "n'y allez pas, il y a un volcan en activité". Du coup, on y est allé. C'est un site essentiel pour comprendre le japon et son ouverture vers l’occident. En effet, c'est ici que le drapeau du soleil levant à été conçu ainsi que l'hymne national. Et sinon tout au centre, il y a une île avec le fameux volcan. Quand il n'envoie pas des flammèche de 5 km de haut, il fume et fait chauffer les sources chaudes du coin, dont un bain de pied public, gratuit et entouré de petits chat (public et gratuit eux aussi).

Pour conclure, je voudrai tous vous inviter à lire un tout petit livre appelé « petit éloge de l'errance » de Akira Mizubayashi. Un Japonais écrivant directement en français. Qui nous explique le mode de pensée du pays, la politique actuelle et nous donne plein de conseils cinématographiques aussi.




Hors sujet : Comme nous avons été plutôt flemmards, ces évènements ont eu lieu fin novembre. Depuis, nous avons arpenté les Phillipines, et avons passé les fêtes en Malaisie ou nous nous trouvons à ce jour (on vous racontera une autre fois). Nous en profitons d'ailleurs pour vous souhaiter à tous et toutes une excellente et heureuse année 2015. 

Vous trouverez toutes les photos du Japon dans CET ALBUM 

En bonus ultime :
Non, on ne sait pas ce que ça veut dire.




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