mardi 2 décembre 2014

Directement à Shanghai



La roue du temps (allégorie)
Instant Nostalgie : lorsque j'étais un fier adolescent, galopant sournoisement lors de mes vacances d'été au Lonzac, mon ami Yann avait pour coutume de me répéter à longueur de journée: « Capitaine Andaille, nous vous informons que nous allons directement à Shanghai » (fin de citation). Voilà, si d'aventures tu nous lis, Yann, saches que c'est fait.
Nous sommes donc descendu du train, fourbus après un long voyage (16heures!), accompagnés de chinois bruyants, agités, racleurs de gorges mais toutefois sympathiques (merci à cette dame qui nous offrait des pommes qui n'en étaient pas vraiment, on a jamais su comment s'appelait ce fruit, au goût et à la texture de pomme, mais petit comme une prune et avec un noyau, comme une prune aussi d'ailleurs, quand j'y pense, je me dis que c'était peut-être une sorte de prune, mais on y trouve un goût de pomme – y'en a comme diraient les tontons).

Une ville moderne, on vous dit.
Après Xi 'An et ses 3000 ans d'histoire, c'est une ville plutôt moderne qui s'est offerte à nous. Nous étions logés dans un hôtel non loin de la gare dans lequel, chaque soir, on nous glissait des cartes de visites de prostituées illustrées, tous les jours, des cartes différentes (nous en avons fait de marques-pages). Au pied de l’hôtel, une petite échoppe tenue par une vieille femme aidée de sa fille (un peu) anglophone vendait de délicieux œufs durs cuits dans le thé, et un café très honorable, qui firent tout deux notre bonheur au petit déjeuner. D'ailleurs, nous n'avons pas eu de problème avec la nourriture ici, nous ne sommes pas tombés sur des plats bizarres ou mille fois trop épicés. Notre restaurant préféré pour nos repas du soir était une petite gargotte dans laquelle on choisissait nos ingrédients sur des brochettes (légumes, poissons, viandes, œufs de cailles, tofu, etc...), puis le chef préparait une soupe avec. Très bon, nourrissant et très peu cher (environ un euro par personne). 

Le shanghai World Financial Center
Au chapitre visites et culture, nous avons traversé le fleuve Bund par le tunnel sous-terrain pour rejoindre PuDong, un spectacle son et lumière consternant et un peu ridicule qui nous a cependant beaucoup amusés (vous pourrez en profiter grâce à notre vidéo souvenir en dessous). Le quartier de PuDong est le quartier d'affaires, qui n'a que vingt ans et se balader parmi les grattes ciels colorés et illuminés donne l'impression d'avoir fait un bond dans un univers de science-fiction. Pour profiter de la vue, deux solutions s'offrent à vous, accéder à l'observatoire sur la tour du Shanghai World Financial Center, ou pour deux fois moins cher, aller boire un verre au bar de l'Hotel Hyatt de la même tour (4 étages plus bas si mes souvenirs sont bons). A la nuit tombée, c'est spectaculaire.


Le temple du Bouddha de Jade fut également d'une beauté telle que Nausicaa en resta muette pendant presque une heure. Au chapitre des défaites cuisantes, nous avons cherché les bains pendant toute une journée, sans jamais les trouver, et avons traîné nos guêtres dans l'ancien quartier réservé aux contrefaçons, remplacés aujourd'hui par de grands centres commerciaux officiels, quelques rabatteurs tentant encore de rameuter les touristes dans leur petites boutiques mal achalandées de faux produits. Où va le monde si on ne peut plus trouver des copies dignes de ce nom en Chîne, ma bonne dame ?

Dragon vomissant des nuages au temple du bouddha de Jade
Vint le moment d'embarquer sur le bateau qui devait nous emmener vers Osaka, après une traversée de 3 jours et deux nuits. A peine montés à bord, le personnel nous montra nos dortoirs, pour moi, dortoir pour hommes, installés sur un matelas posé sur la moquette, Nausicaa, elle, devait dormir dans un dortoir féminin de Style japonais, sur des tatamis, mais, étant la seule femme ayant fait ce choix, s'est vu proposer un surclassement en cabine partagée. Mais c'est mal connaître mon épouse que de croire qu'elle s'arrangerait d'un surclassement. Déçue de ne pas être en atmosphère nipponne, arguant qu'elle avait payé pour dormir par terre, c'est finalement à mes cotés en dortoir homme qu'elle a passé ses nuits.

Embarquement sur le Ferry pour le Japon
Le trajet fut idyllique le premier soir, sur une mer d'huile, en compagnie des autres voyageurs, chinois pour la plupart, agrémentés de quelques backpackers nordiques, d'un couple d'américains et d'un japonais (qui mettait un point d'honneur à ne pas être confondu avec un chinois). La seconde nuit, la mer était démontée. Nausicaa était comme un poisson dans l'eau, moi, un peu barbouillé, ait réussi à conjurer le sort en prenant une pilule contre le mal de mer. Quant à la cinquantaine de chinois, ils vomissaient à qui mieux mieux, en cœur dans les parties communes, remplissant généreusement les petits sacs mis à leur disposition avant de les reposer délicatement au milieu des sacs neufs, créant ainsi de joyeuses surprises pour leurs suivants, avant de s'allonger mourants sur les canapés, ou s'accrochant aux barreaux des escaliers. On aurait dit le radeau de la méduse. Le japonais, lui, avait trouvé une solution alternative, en se saoulant au saké.

Voilà pour cette (petite) mise à Jour du Blog. Nous sommes très en retard pour la tenue de notre récit, puisque à l'heure ou nous vous écrivons ces lignes nous avons déjà quitté le Japon. Nous mettrons à jour assez rapidement une petite série de deux ou trois articles (ils sont déjà prets, mais il reste des photos à traiter).
A très bientôt!

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