lundi 15 décembre 2014

Japon 2: Tokyo

Tokyo, attention à la crise d 'épilepsie

Tokyo est une ville en mouvement perpétuel, ça ne s’arrête jamais. Elle est composée de différents quartiers, entre tradition et modernité (mais c'est difficile à situer sur une carte comme patelin).

Asabusa et Kappa Bashi ou nous avons trouvé les grossistes en vaisselles de tout Tokyo et surtout les artisans qui fabriquent les menus en cire que l'on trouve devant les restaurants aussi appétissants que des vrais.
Oh! Je suis désolée...

Akihabara est un mélange entre la rue Montgallet, Pigalle, la rue des thalandier et la rue sainte-Anne. Pour les non initiés (donc mes meilleurs amis du lycée et mes grands frère savent très bien de quoi je parle) on y trouve de l’électronique, de l'informatique, des gadgets pour tout et n'importe quoi ( genre des lunettes pour lire ou regarder la tv complément allongé, ou des tapis de souris avec des nichons), le plus grand sex shop du Japon, des boutiques de figurine de manga (d’ailleurs attention, si vous visitez ces magasins avec vos enfants, un conjoint ou un conjointe un peu prude ces boutiques se transforment parfois au détour d'un escalier ou d'une étagères en choses très bizarres). Pour plus de sécurité je vous conseille la boutique « mandrake » généraliste en manga, figurine et surtout en objet de collection. Sinon nous avons visité le musée/magasin du retrogaming « super patato » avec des bornes d'arcades vintages et de jouer gratuitement à des jeux tout pourri (j'aurai bien vu le Joueur du grenier tout défoncer dans le magasin). La rue et peupler de restau de ramen, tentamen, omu rice et takoyaki.

Moi je suis l'amie de Achiko
Shibuya c'est sympa. Il y a la statue d'un chien qui s'appelle Achiko qui avant été un vrai chien qui à attendu son maître , mort en allant au travail, sur cette place pendant plusieurs années et que les habitants ont nourri jusqu'à sa mort avant de lui élever cette statue. Il y a aussi le carrefour le plus célèbre du monde. C'est un endroit ou l'on sort en couple, il y a beaucoup de boite de nuit, salle de concert, boutique de mode, de Love Hôtel et d'Izakaya. Alors qu-est-ce qu'un isakaya (je sais que vous vous posez la question) ? C'est un restaurant à thème.Nous, nous avons choisi le thème « Prison/Institut psychiatrique »le décor et très étudié, les présentations des plats très drôles (on ne vous raconte pas tout histoire de pas vous spoiler si vous y allez, mais sachez que toute vos commandes vous rattrapent d'une manière ou d'une autre). Le service est sensé être acariâtre (ça doit l'être si on est japonnais) mais pour toute personne ayant pénétré un café parisien, franchement on s'en sort bien. Par contre je pense qu'on doit plus s'y amuser en groupe d'amis qu'en couple.
La terreur du restaurant prison.

Ueno, pour son coté diront nous « humain » car c'est le moins gentrifié (pas rénovée en vue de chasser les pauvres). Il y un un grand parc (même si c'est pas le plus beau japon) on peux s'y mettre un peu au calme, des boutiques fringues un peu comme aux puces de st-ouen, un pub Irlandais du nom de « the end of the world » en hommage au film du même nom. Et des manga-kissa. Alors pour vous expliquer ce qu'est un Manga Kissa prenons-le et coupons-le en deux. Que constatons nous ? Qu'il ressemble a un innocent cyber café ou l'on peut se réfugier pour regarder des films et lire des mangas toute la nuit, chacun dans un box privé, ce qui déjà le distingue clairement du mérou. Pour encore mieux le distinguer portons le a ébullitions. Que constatons nous, alors ? D'une part le manga kissa et parfois réservé exclusivement aux hommes pour qu'ils puissent se masturber tranquillement tandis que la peau du mérou pète. Étonnant, non ?

Poulpyyyyyyyyyyyyy!!!!
On est allé aussi sur la presqu’île d'Obaida en prenant un super monorail. En prenant le ticket, on s'est dit que ça faisait un petit peu cher mais on serpente entre les bâtiments, on aperçois la tour de la télévisions, on traverse la baie de Tokyo et a la nuit tombée les joueurs reconnaîtrons l’écran final de « Street of Rage ». Plus précisément sur l'île, vous trouverez le musée/restau des takoyakis (speciale cassdédi à ma Chtouille), un musée des trompes l'oeil, une maison de l'horreur et d'autres jeux/couillonnade qu'on trouve partout au Japon où pour quelque centaine de yens on attrape (jamais ou presque) avec une grosse pince une peluche ou une figurine. Dans un autre centre commerciale appelé le diver city ou l'on trouvera un reproduction d’extérieur d'une ville italienne de la renaissance (cycle jour / nuit et ambiance sonore compris) le tout à l’intérieur du centre commerciale. Il y aussi le show room de toyota qui te montre des vielles voitures de toute marques dans leurs décor d'époque (une dauphine à Marseille, une station service américaine, une fiat 500 à Rome). Même si on est pas fan de caisse, ça vaut le coup d’œil surtout que c'est gratuit. Enfin a la tombé de la nuit, nous sommes descendu sur la place du Gundam géant Un Robot de 30 mettre qui s'anime avec des jolies lumières et une histoire dont nous n'avons pas compris tout les tenants et les aboutissants mais on était quand même tout fou devant.

Encore un robot géant...
Chapitre technique : épicurisme

Pour commencer, et ce sera mon seul regret – et la raison pour laquelle nous reviendrons entre autre – nous n'avons as mangé de Fugu pour des raisons de budget. Il est possible d'en manger pour environ 50 euros par personne, soit cher, mais pas tellement inabordable par rapport à ce que j'avais entendu dire, mais tout de même trop pour nous dans l'optique de notre voyage. On peut toujours voir ces animaux cabrioler dans les bulles d’oxygène de leur aquarium, ce qui nous retenait bien 5 minutes à chaque fois qu'on passait devant. On reviendra en manger dans quelques année.
Désolé, on fait pas assez de food porn

Autre clash culturel, boire un coup, c'est pas si simple que ça. Il y a des bars, mais les femmes ne sont pas toujours admises (je vous donne dans le mille, ma femme est entrée la première, la tête de la serveuse valait son pesant de cacahuètes). Heureusement un client aussi jovial que saoul nous a conduit dans un autre établissement , où la serveuse précédente est plus tard venue nous saluer. Le fait est que certains bars ont pour fonctionnement que les mecs viennent se plaindre des femmes en général. Donc la tenancière est la seule oreille féminine sur laquelle reposer son épaule. Concept incompréhensible, exubérant, génial ou con, selon votre sensibilité, mais toujours est-il que Noise, elle aime pas ça.
La bière d'Akihabara c'est pas si bon que ça...
Autrement, les bars ou pubs sont plutôt planqués, dans les étages de buildings, et c'est assez mal vu de rentrer dans un restau et de ne commander qu'à boire. On vous servira un O-Toishi, ce que nous prendrons en tant que français avides de bars PMU pour l'équivalent de l'assiette de cacahuettes, mais qui d'une part, est facturé (souvent symboliquement de l'ordre de 200 ou 300 yen – entre 1 et 2 €), et varie de 'effective assiette de cacahuètes au délicieux pilon de poulet sauce yakitori pour lequel tu serais prêt à vendre ton âme immortelle. Parfois aussi, il s'agit de sashimis de peau de poulet cru, repoussant mais délicieux. Qui l'eut cru ?

Yakitori. Les yakitoris sont courant en France, moins au Japon, mais rahhh bordel. Je passe le restau près de la gare de Kagoshima ou la bouffe surgelée était vraiment pas terrible. Mais On a pu manger avec ma mère et Alain dans un restau étudiant, pas très cher, ou les brochettes étaient délicieuses. Mais alors vraiment délicieuses, hein. Mais nous avons touché au sublime à Tokyo, Ueno, ou un œuf était malicieusement logé dans une boulette de poulet recouverte de sauce Yakitori. Quand on croque la-dedans, on a la sauce un peu sucrée qui prépare la papille, le moelleux du poulet haché au feu de bois qui prépare la langue, puis le fondant de l’œuf, cuit mais pas dur qui active la zone spécifique du plaisir gustatif tel qu'expliqué sur les schémas Fig.1 et Fig.3 que vous ne verrez jamais nulle part.

Je voulais finir par un mot sur les okonomiyakis, qui ne sont pas vraiment connus de par chez nous (sauf toi, spéciale dédicace à Sarah), eh bien à Paris c'est sympa, à Hiroshima, ça vous jouit dans la bouche. Pour vous expliquer ce qu'est un Okonomiyaki, c'est une sorte de galette (ou crêpe comme voulait nous le faire TF1 quand on était gosses) - en général au porc et au chou, mais toutes les excentricités sont possibles, surtout pour les amateurs de poulpe. C'est servi sur la plaque chaude, la bonite encore frémissante, avec pour convive des salarymen en train de se bourrer la tronche pour prolonger leur journée banale.

Je vais juste évoquer rapidement deux u trois trucs que vous DEVEZ essayer si l'occasion vous est précentée : l'Omu-Rice, une omelette qui entoure du riz agrémenté (de poulet et de sauce toate, mais parfois d'autres trucs), la version japonaises de plats européens, manger Unagi (et bonne soirée), les Takoyakis, les commodes remplies de sashimis, LE BOEUF JAPONAIS (même si le bœuf de kobé est hors de prix, sérieusement la viande de bœuf ici, est sinon juste très très chère mais délicieuse, c'est 100 grammes de bonheur par mois).

Les photo du love hotel sont censurées :)
Pour finir ce chapitre épicurien, et pour ne plus parler de nourriture, parlons de cul. Le Japon est connu pour ses Love Hotels, qui louent leur chambre pour quelques heures ou pour une nuit. Dans l'imagerie populaire, on a des chambres de passe un peu glauques. On pensait pouvoir trouver des trucs bizarres type Hentai (ne cherchez pas ça sur google si vous compter garder une âme pure), mais en fait, on a des chambre avec salon tout confort et très luxueuses pour le prix, avec TV écran géant, bain moussant, voire Jacuzzi, chambre type garçonnière avec tout l'attirail pour se faire belle inclus (shampooing, après shampooing, masque fraîcheur printanière, et location de costume en supplément possible). Si vous voulez tourner un clip de rap bling bling pour 80 euros, c'est l'endroit idéal. En fait, vu qu'on ne peut louer la chambre pour plus de 12 h d'affilées, forcément on a accès à une qualité de service supérieure pour le prix. Donc finalement, pas du tout glauque et plutôt une expérience sympa en couple. 

En bonus :
Bonjour, je m’appelle Aly.
 

mercredi 3 décembre 2014

Arrivée au Japon (pon-pon)

Capitaine Kika, nous allons direct à Osaka.


(Andy m'ayant élevée moi aussi dans la confrérie du Lonzac je me permet ce titre)

Arrivée triomphale au Japon
Fraîchement débarqués au port d’Osaka, nous passons une nouvelle fois une douane, moment toujours difficile vu que les douaniers de tous les pays ont beaucoup de mal à lire mes nombreux noms et prénoms. Ensuite et venue la fouille de mon sac. Les japonnais ayant très peur de la grippe sévissant en chine, on passe à la camera thermique pour voir si nous ne sommes pas fiévreux, et tout mon thé est inspecté des fois qu'il serait contaminé. Après plusieurs minute de fouille, nous sommes enfin acceptés au pays des takoyakis.
Nous avions bien ri en regardant les commentaires internet de notre hôtel. Il se trouverai dans les « bas fond » d'Osaka. Alors en guise de bas fond nous sommes tombé dans un quartier pavillonnaire très mignon (bon ok la rue des prostituées étaient à moins de 50 mètres, mais j'en ai jamais vu une aussi propre et lumineuse).

Alors on avait vu sur plusieurs blog qu'Osaka n’était pas une ville super intéressante. Et bien il se mettent le doigt de pied dans l’œil jusqu'au genoux. Il y a de très beau jardin cimetière shinto dans lesquels flâner, Le plus ancien temple bouddhiste du japon le Shi Tennō-ji, Un très beau château et son parc (au top de sa forme à cette époque de l'année ou les érables se couvrent de rouge), le quartier animé de Namba qui rivalise très bien avec le Shibuya de Tokyo.
Le château d'Osaka (et ses samourai assortis)

 

Iga, la ville Ninja

Danjiri bloqueur de rue

Nous avons ensuite mis cap sur Iga, connu pour être, comme le titre de l'article le stipule, la ville des ninjas. Elle est la ville natale du très fameux poète voyageur Matsuo Bashō et du non moins connu maître Hattori Hanzo. Le jour de notre arrivé se tenait le festival annuel de Tenjin, durant lequel des autels (Danjiris), habituellement exposés au musée de la ville, sont sortis et promenés à travers la ville par des hommes déguisés en démons. Notre bus a été bloqué par le cortège à notre arrivée, et nous avons mis deux heures à parcourir un petit kilomètres, nous séparant de notre point d'arrivée.

Nous étions logés dans un Ryokan (hôtel traditionnel) luxueux, ce qui était la solution la moins onéreuse pour loger dans la région (trouver un hotel le weekend pendant la saison des érables est une quête homérique), ce fut donc une chance incroyable que de tomber le jour pile ou se tenait ce festival.
Dans le parc du château, se trouve le très intéressant musée ninja, et ou on peut assister à un très impressionnant, mais également très drôle spectacle de ninjutsu. Mon épousée aura eu le privilège de vivre une expérience que seuls les Yakusas (maffieux japonais) peuvent connaître, en se faisant bannir du onsen (source chaude) parce que tatouée. Dépitée de se faire poliment mettre à la porte par un « I am sorry, but you are banned », elle répondit : « Watashi onsen desu », ce qui signifie « Je m'apelle source ». Une ligne de défense originale mais qui n'a malheureusement pas porté ses fruits.
Heureusement elle a pu se consoler en prenant un bain chaud dans la non moins traditionnelle salle de bain de notre Ryokan.
Watashi Onsen desu
Avant de repartir, nous avons pris un thé dans la petite maison de thé juste devant l'arrêt de bus. Ce fut un moment magique. Nous étions servis par une vieille femme en tenue traditionnelle, très volubile malgré la barrière de la langue, et qui a su nous expliquer que son thé venait d'Uji, qu'elle fabriquait elle-même la confiserie qui l'accompagnait, mais également qu'elle avait joué dans la pièce de théâtre Kabuki qui retraçait l'histoire de la maison de thé qu'elle tenait. Car, cette maison de thé est le lieu ou s'est déroulé en 1634 la vendetta d'Iga, ou un samouraï assassina un seigneur pour venger la mort de son frère.

 

 

 

Kobe, à la pointe des normes sismiques.


Pour la visite de Kobe cette vidéo vaux mieux qu'un long discours :


Nous avons adoré le Testujinn-28 de 30 mètres qui commémore la reconstruction de la ville. Et le jardin Sorakuen qui est le dernier jardin de style Edo (genre à l'ancienne) de la ville, que nous avons pu arpenter en compagnie de ma belle maman et mon beau beau papa (oui j'ai pas trouvé mieux) qui sont venu nous rejoindre pour une semaine au pays des Okonomiaki, et qui ont eu la gentillesse de louer une maison à Kyoto pour qu'on puisse faire notre lessive.
 

Kyoto, entre tradition et modernité

 

C'est beau l'automne, non ?

Après des mois d'errance à travers l'Europe, la Russie et la Chine, savoir qu'on va retrouver une ambiance familiale est une bonne nouvelle, surtout quand la famille en question ramène du vin, du saucisson et du comté. Madeleines de Proust avalées gloutonnement avant de nous atteler à la découverte de cette ville. Re-découverte pour ma part puisque c'est là que j'ai grandi, à l'époque ou je n'étais qu'un jeune raton, palpant innocemment le lit de la rivière à la recherche de goûteuses conques. Mais je m'égare.
Kyoto est superbe. Je pourrais m'étendre des heures sur la beauté du jardin entourant le temple d'argent, sur l'atmosphère mystérieuse du quartier de Gion, où l'on croise de furtives Maïkos (apprenties Geïsha), galopant d'une maison de thé à l'autre, étoiles furtives dans la nuit nocturne où il fait sombre, sauf sous les lampadaires, sur les dorures légendaires du pavillon d'or, reconstruit après avoir été brûlé par un moine fou riant à gorge déployé alors qu'il allumait son coupable foyer en 1950, ou bien encore je pourrai vous raconter comment nous avons joué à un jeu à boire en compagnie d'un marocain et de jeunes étudiants japonais sous un pont, avant de nous rendre nuitamment dans le temple des lapins duquel émanait une aura mystique totalement shintoïste, je pourrais également narrer cette solennelle cérémonie du thé durant laquelle nous apprîmes que l'on doit impérativement venir avec son éventail pour ne pas s'en servir et le planquer derrière soi comme un pleutre, je pourrais achever cette phrase déjà trop longue sans pour autant ajouter un complément circonstanciel de lieu, mais je n'en ferai rien, pas ici, à Kyoto. 

Une petite carte postale pour la fin
Et oui c'est tout pour aujourd'hui, mais on à décidé de découper l'article pour pas bousiller votre productivité au bureau. Demandez a votre chef de nous remercier. Bisous.

mardi 2 décembre 2014

Directement à Shanghai



La roue du temps (allégorie)
Instant Nostalgie : lorsque j'étais un fier adolescent, galopant sournoisement lors de mes vacances d'été au Lonzac, mon ami Yann avait pour coutume de me répéter à longueur de journée: « Capitaine Andaille, nous vous informons que nous allons directement à Shanghai » (fin de citation). Voilà, si d'aventures tu nous lis, Yann, saches que c'est fait.
Nous sommes donc descendu du train, fourbus après un long voyage (16heures!), accompagnés de chinois bruyants, agités, racleurs de gorges mais toutefois sympathiques (merci à cette dame qui nous offrait des pommes qui n'en étaient pas vraiment, on a jamais su comment s'appelait ce fruit, au goût et à la texture de pomme, mais petit comme une prune et avec un noyau, comme une prune aussi d'ailleurs, quand j'y pense, je me dis que c'était peut-être une sorte de prune, mais on y trouve un goût de pomme – y'en a comme diraient les tontons).

Une ville moderne, on vous dit.
Après Xi 'An et ses 3000 ans d'histoire, c'est une ville plutôt moderne qui s'est offerte à nous. Nous étions logés dans un hôtel non loin de la gare dans lequel, chaque soir, on nous glissait des cartes de visites de prostituées illustrées, tous les jours, des cartes différentes (nous en avons fait de marques-pages). Au pied de l’hôtel, une petite échoppe tenue par une vieille femme aidée de sa fille (un peu) anglophone vendait de délicieux œufs durs cuits dans le thé, et un café très honorable, qui firent tout deux notre bonheur au petit déjeuner. D'ailleurs, nous n'avons pas eu de problème avec la nourriture ici, nous ne sommes pas tombés sur des plats bizarres ou mille fois trop épicés. Notre restaurant préféré pour nos repas du soir était une petite gargotte dans laquelle on choisissait nos ingrédients sur des brochettes (légumes, poissons, viandes, œufs de cailles, tofu, etc...), puis le chef préparait une soupe avec. Très bon, nourrissant et très peu cher (environ un euro par personne). 

Le shanghai World Financial Center
Au chapitre visites et culture, nous avons traversé le fleuve Bund par le tunnel sous-terrain pour rejoindre PuDong, un spectacle son et lumière consternant et un peu ridicule qui nous a cependant beaucoup amusés (vous pourrez en profiter grâce à notre vidéo souvenir en dessous). Le quartier de PuDong est le quartier d'affaires, qui n'a que vingt ans et se balader parmi les grattes ciels colorés et illuminés donne l'impression d'avoir fait un bond dans un univers de science-fiction. Pour profiter de la vue, deux solutions s'offrent à vous, accéder à l'observatoire sur la tour du Shanghai World Financial Center, ou pour deux fois moins cher, aller boire un verre au bar de l'Hotel Hyatt de la même tour (4 étages plus bas si mes souvenirs sont bons). A la nuit tombée, c'est spectaculaire.


Le temple du Bouddha de Jade fut également d'une beauté telle que Nausicaa en resta muette pendant presque une heure. Au chapitre des défaites cuisantes, nous avons cherché les bains pendant toute une journée, sans jamais les trouver, et avons traîné nos guêtres dans l'ancien quartier réservé aux contrefaçons, remplacés aujourd'hui par de grands centres commerciaux officiels, quelques rabatteurs tentant encore de rameuter les touristes dans leur petites boutiques mal achalandées de faux produits. Où va le monde si on ne peut plus trouver des copies dignes de ce nom en Chîne, ma bonne dame ?

Dragon vomissant des nuages au temple du bouddha de Jade
Vint le moment d'embarquer sur le bateau qui devait nous emmener vers Osaka, après une traversée de 3 jours et deux nuits. A peine montés à bord, le personnel nous montra nos dortoirs, pour moi, dortoir pour hommes, installés sur un matelas posé sur la moquette, Nausicaa, elle, devait dormir dans un dortoir féminin de Style japonais, sur des tatamis, mais, étant la seule femme ayant fait ce choix, s'est vu proposer un surclassement en cabine partagée. Mais c'est mal connaître mon épouse que de croire qu'elle s'arrangerait d'un surclassement. Déçue de ne pas être en atmosphère nipponne, arguant qu'elle avait payé pour dormir par terre, c'est finalement à mes cotés en dortoir homme qu'elle a passé ses nuits.

Embarquement sur le Ferry pour le Japon
Le trajet fut idyllique le premier soir, sur une mer d'huile, en compagnie des autres voyageurs, chinois pour la plupart, agrémentés de quelques backpackers nordiques, d'un couple d'américains et d'un japonais (qui mettait un point d'honneur à ne pas être confondu avec un chinois). La seconde nuit, la mer était démontée. Nausicaa était comme un poisson dans l'eau, moi, un peu barbouillé, ait réussi à conjurer le sort en prenant une pilule contre le mal de mer. Quant à la cinquantaine de chinois, ils vomissaient à qui mieux mieux, en cœur dans les parties communes, remplissant généreusement les petits sacs mis à leur disposition avant de les reposer délicatement au milieu des sacs neufs, créant ainsi de joyeuses surprises pour leurs suivants, avant de s'allonger mourants sur les canapés, ou s'accrochant aux barreaux des escaliers. On aurait dit le radeau de la méduse. Le japonais, lui, avait trouvé une solution alternative, en se saoulant au saké.

Voilà pour cette (petite) mise à Jour du Blog. Nous sommes très en retard pour la tenue de notre récit, puisque à l'heure ou nous vous écrivons ces lignes nous avons déjà quitté le Japon. Nous mettrons à jour assez rapidement une petite série de deux ou trois articles (ils sont déjà prets, mais il reste des photos à traiter).
A très bientôt!