jeudi 2 avril 2015

L'Inde, Final Boss

J'invite nos amis les plus sensibles et les plus végétariens à sauter ces lignes jusqu'à celle en rouge, et les autre à s'armer d'un bouclier d'humour noir. En effet, c'est une arme indispensable pour traverser cette partie du monde.

Calcutta 

 

Victoria Palace à Kolkata.
Nous sommes arrivés à l’aéroport en début de soirée, la nuit commençait à tombée et des centaines d’énorme moustique nous harcèlent. Ils nous harcèlent autant que la nuée de chauffeurs de taxi qui refusent de nous indiquer la gare des bus. Mais nous arrivons à sortir de là, la sortie de l’aéroport est très propre, nous sommes étonnés l'Inde étant, à ce qu'on dit le pays le plus sale du monde. Les regards sont lourd, surtout sur moi. Effectivement ma tenue est indécente, mes bras ne sont pas couverts, je sors ma pashmina en râlant.
On trouve enfin un bus, on a de la chance il est direct jusqu’au quartier de notre hôtel. Nous sommes logés près « d'Esplanade », Le nom est joli et l'hôtel rend bien en photo. Mais Calcutta n'est pas une ville de carte postal, à notre arrivée il fait nuit, il y a un grand marché bourré de monde, des tonnes de détritus jonchent le sol, et des paluches sortie de nul part me touchent les main et les cuisses. Ça ne me mets pas de très bonne humeur. Dans le brouhaha des rickshaw et des vendeurs ambulants, nous trouvons enfin la guest house. C'est un peu moins joli que sur les photo et surtout plus sale et odorant, c'est à ce moment précis que nous avons amèrement regretté d'avoir défaussé nos draps de sac de couchage.
Le toit du temple de Kali
Sur le moment, je me dis que la fatigue me fait tout prendre mal, il faut reprendre la positive attitude et qu'un bon repas indien et une bonne nuit de sommeil vont arranger tout ça.
Le jour se lève sur la cité de la joie (sic), nous décidons d'aller visiter le temple de Kali : Déesse de la destruction, déesse un peu soupe au lait mais les hindous l'aiment bien quand même. Le temple est simple à trouver, des hommes du temple t'indiquent le chemin. Sur place un de ces hommes t'explique le fonctionnement du temple et des rituels : tout les matin des chèvres sont égorgées en sacrifice puis cuisiné pour une sorte de soupe populaire. Le mec nous fait faire la cérémonie, tout notre famille est maintenant protégée par kali, ça nous à coûté des sous, c'est de la plaisance c'est le pied !
Sur le chemin du retour, nous décidons de nous convertir encore une fois temporairement au végétarisme, en effet les boucheries qu'il nous à été donné de croisé ont été quelque peu rebutantes : la version « street » avec des poulets et chèvres tués à même le trottoir rapidement attaqué par les mouches ou la version « commerce de quartier » avec les pieds sur la viande, les têtes de chèvres pas dépecés bien alignés avec autant de mouches que les autres.
vache sacrée détritivore
Le lendemain pour nous reposer de la pauvreté, des détritus, des chiens et des vaches sacrées qui mangent les détritus nous optons pour une petite excursions à Belur Math. C'est le temple quartier général des disciples de Ramakrishna (une des multiples branches de l'hindouisme). C'est un endroit magnifique et paisible à 1h de bus cahotant de Calcutta. La visite est gratuite, nos chaussures sont gardé gratuitement personne ne nous demande rien ; On croise 5 Yogis souriants que nous saluons avec respect et qui eux non plus nous demandent rien. Il y a aussi un musée que l'on peux visiter pour 20 roupies mais ils n'expliquent pas le fonctionnement de leur religion, on peut cependant y voir les reliques d'ancien dignitaire dont des chaussettes et des culottes. Le fou rire passé, il faut reprendre le bus qui nous à bringuebalés jusqu'ici pour rentrer à l’hôtel.
Nous visiterons ensuite la maison de Mère Térésa, je pensais qu'on visiterai là où elle dormait mais on s'est retrouvés dans un hôpital/léproserie au milieu d'un quartier très délabré : le seul intérêt touristique de l'endroit est un toit terrasse qui donne une très joli vu sur la ville.
Le temple Jain en verroterie.
Le dernier jour nous avons visiter un temple Jain (encore une autre branche de l'hindouisme). L'endroit offre aussi un havre de paix dans tout ce tumulte. Nous avons eu droit à une visite guidé par un ascète jaïn très facétieux.
Nous quttions cette endroit pas très joyeux par le train, Je me dit que ça ira mieux demain : c'est mon anniversaire et Holi la fête des couleurs, ça ne peux être qu'un bon présage.

Varanassi, aussi funeste que sacrée


Gaffiti Varanassesque
C'est donc pensant nous mettre au calme dans la ville la plus sacrée de l'Inde, pour fêter à la fois l'anniversaire de Nausicaa et Holi. Holi est la fête des couleurs, durant laquelle, pour fêter le printemps, les indiens s'aspergent d'eau et de pigments colorés. A peine sorti du train, la horde de conducteurs de Rickshaw qui tentent de nous arnaquer conduire à notre hôtel nous préviennent, il ne fait pas bon rester dehors. Sur la route, ce sont des scènes de guérilla urbaine que nous voyons, des jeunes hommes, pleins de couleurs, certes, mais ivre morts (il est environ 10 heures du matin), se tatanent allègrement, et s'arrachent les vêtements. Nous croiserons plus tard un panneau officiel demandant aux femmes de ne pas sortir de leur maison ce jour, les hommes étant morts bourrés et par conséquents dangereux. Nous avons donc fêté Holi confiné dans l'hôtel, à la grande déception de Noise. Arrivé en fin d'après-midi, nous décidons tout de même de sortir sur les ghat (les rives du Gange aménagées), la fête étant terminée. Si le décor était enchanteur, la joie ne fut que de courte durée. Sur les hauteurs, un groupe d'indiens jouait au cricket. Le receveur, courant après la balle, n'a pas vu la fin de la plate-forme en contrebas et se tua sous nos yeux après une chute d'une vingtaines de mètres. De retour à l’hôtel, choqués, nous pensons pouvoir siroter une bière pour se remettre, mais, en ce jour de fête, les liquor shop étant fermés pour éviter les débordements. Un bien triste anniversaire.
Le ghat funeste
Le lendemain, nous décidons de visiter le quartier de l'université, dans lequel nous ne trouvâmes pas le temple, mais ce fut tout de même une assez belle ballade. De retour, nous pensons laver l'affront du manque de bières de la veille en trouvant un liquor shop et acheter une bière. Après avoir demandé à quelques passants et commerces, nous sommes dirigés dans un couloir sombre, jonché de canettes écrasées et dans lequel des autochtones saouls sifflaient au plus vite leur précieux liquide au plus vite avant d'atteindre l'ivresse. Arrivées au sommet d'un escalier, un type patibulaire sortait les boissons d'un congélateur et les vendait à qui en voulait. On se serait cru acheter de la drogue dans les bas-fonds d'une cité glauque, et nos deux cannettes en poche, nous nous jurions de ne pas y retourner. Nous avons cependant pu, avec un jour de retard, trinquer au 33 ans de mon épouse.
Stupa abritant la dent de Buddha.
Le troisième jour, un peu échaudés par la ville peu amène, nous négocions avec l’hôtel un tour à Saranath, lieu ou Bouddha fit son premier prêche et véritable enfilade de temples bouddhistes de tous horizons. Le rickshaw a tarif préalablement fixé pour la journée, et l'assurance que l'entrée des temples était gratuite, nous garantit une journée sans mauvaise surprise, et nous avons pu enfin, passer une journée sans anicroche notable, à l'exception d'un gardien de temple qui avait pris mes chaussures en otage pour obtenir un pourboire. Le conducteur de rickshaw, très sympa, mais conduisant comme un taré, me fit asseoir à sa place pour me laisser piloter sur quelques kilomètres. Autant l'engin est stable, autant le trafic en Inde rend fou : des voitures, de camions, des motos, des vélos, des char à bœuf, des piétons, et des yogis qui se roulent à poil au sol au milieu de tout ça, un véritable chaos dans lequel il faut slalomer, tout en klaxonnant continuellement pour couvrir le bruit fait par les autres véhicules. Une horreur.
DJ Buddha
Le soir même, nous retournons sur le gath pour prolonger la ballade écourtée deux jours auparavant et nous avons assisté aux crémations funéraires sur le Gange, commenté par un guide autoproclamé que nous n'avons pas réussi à éconduire. Nous avons pu apprendre que les castes étaient respectées jusque dans la mort, les plus démunis brûlant eux-même leurs défunts au milieu d'un tas d'ordures sur le bord du fleuve, les plus aisés étant, eux, brûlés sur du bois de santal avec le feu de Shiva, enrubannés dans un beau linceul blanc. Quant aux femmes enceintes, aux suicidés et aux lépreux, ils sont attachés à une lourde pierre et directement jetés à la baille.


                                                          

Nous nous apprêtons le lendemain à partir pour Agra, où se trouve le célèbre Taj Mahal, tentons de réserver un billet de train en ligne, mais nous ne comprenons pas les histoires de quota touriste (à priori, seules deux ou trois places sont réservées dans les trains pour les étrangers), alors nous décidons d'aller directement à la gare. Nous sommes baladés de comptoir en comptoir, l'horaire du train approche et on commence à en avoir sérieusement marre. Et la un dialogue de fou s'entame entre nous :
Noise : J'en ai plein le cul de leur conneries, on va au Népal !!!
Andy : Mais Kika, on à pas de dollars pour acheter les visas et en plus il faut prendre 3 bus différents, on vas jamais y arriver.
Noise : M'en fout ! On va demander les prix à la gare de bus on vera bien, pis je reste pas dans cette ville une semaine de plus dans l'attente de leur train pourris ! Tant pis pour le Taj mahal!

Nous allons nous enquérir à la gare routière située à quelque pas et là au surprise : il y a un bus direct pour Kathmandu depuis tout juste un an. Il part le soir même à 22h30. Et à la frontière ils acceptent les dollars, les euros et les roupies indiennes ou népalaises. Nous sommes à deux doigt de danser la gigue. Mais il nous faut trouver un endroit connecté afin d'annuler la guest house réservée au pied du Taj Mahal. Nous passerons donc l'après midi à boire du thé au restaurant du grand hôtel (mais nous mangerons dans le restaurant du petit hôtel parce qu'on est pas si riche que ça).

Kathmandu


Singe sur les hauteurs de Kathmandu à Swayambunath
Le sac plein de gâteau secs et de bananes nous partons pour 17h de bus vers le bout de la route !

Oui Kathmandu et le bout de la route qu'on empruntés les hippies des années 60, 70. Ils y cherchaient de la drogue bien sûr (car le haschisch y était en vente libre) mais aussi l'illumination mystique. Mais entre les gouvernements américain et britannique faisant pression parce qu’ils en avaient marre de retrouver leur ressortissants hébétés et à poils à l'ambassade, et le gouvernent Népalais qui en avait marre de voir des occidentaux à poil se rouler par terre pour imiter leur sadous (ascète/ moine hindouiste), la grande fête fut terminer vers la fin des 70's … La marijuana fut interdite, un code vestimentaire fut adopté et tout ce joli petit monde bigarré reconduit à la frontière indienne.
Hippie Ganesh
N'ayant rien préparé pour ce périple (enfin encore moins que d'habitude) nous avons logé dans le quartier touristique de Thamel en plein centre de la ville qui ressemble plus à une boutique de fringue de hippies géante (oui les hippies d'aujourd'hui s'habillent, les fringues sont taillées sur des modèles traditionnels mais avec de jolies couleurs). D'aucun trouve se quartier bruyant, mais venant de l'Inde, nous étions au paradis du silence. Les commerce de drogue avec pignon sur rue on disparu, mais celle-ci est vendu par plein d'engin à pignon (des vélo servant aussi de taxi, à l'occase). On ne peux pas faire 5 mètre sans ce voire proposer n’importe quoi (enfin ça peux aussi etre des trek dans la montagne)
Sur les conseils de notre guest house nos avons été visiter la stupa Swayambunath aka le temple des singes, un très haut lieux du bouddhisme. On dit temple mais ce n'en ai pas vraiment un vu que les stupas sont gérées par des laïques, les Lamas peuvent venir s'y recueillir mais pas y prêcher. Celui ci est très pittoresque et peuplé de singes. L'endroit est très visité mais pas tellement par des occidentaux, les singe sont respectés et vivent leur vie près des humains sans trop interférer avec eux.
Stupa de Swayambunath
Sur le retour, un gamin de 7 -8 ans en uniforme scolaire viens nous tailler la bavette. Il s'exprime dans un anglais parfait : il nous demande d'où nous venons, ou nous allons ( la curiosité en Asie n'est pas un vilain défaut) et il nous demande si nous voulons un jus de fruit parce lui il en veux un. Nous avons poliment refusé son offre pressante pour prendre congé, en lui précisant qu'il était intelligent mais trop jeune pour arnaquer les touristes.
Le lendemain nous sommes aller visiter l'autre stupa un peu en dehors de la ville à Bodnath. Celle-ci est entouré du quartier tibétain. Nous avions décidé de nous y rendre à pied pensant faire une jolie balade champêtre mais au lieu de ça les 4km nous séparant de l'endroit sont en pleine ville. Un peu déçu, nous entrons dans l'enceinte sacré, bien plus grande que celle visité la veille mais bien moins envoûtante.
Après cette bonne marche et une nuit de sommeil on se dit qu'il est temps de visiter d'autre ville. Nous nous décidons pour Backtapur, ça n'a pas l'air loin et pas très cher.

Cochon-renard

Backtapur


On a pris un bus à la gare centrale. On a rouler une heure. On est arrivés. On nous a demandé 15 dollars par tête. On a fait demi tour.On a repris un bus. Le bus a voulu nous arnaquer, on s'est pas laisser faire. On est rentré à Katmandu .Bref on a pas vu Backtapur.

Kathmandu 2


Near durbar square
On avais pas encore était voir la plus grande « attraction » de la ville le dubar square. Bon ben comme souvent au Népal, c'est payant mais c'est très sympathique, on peux y voir des tas de petit temples sculptés dans le bois. Un en particulier enferme une petite fille, La Kumari. C'est une déesse vivante qui est enfermé là de la pousse de sa première dent de lait jusqu'à ses premier sang. Ses pied ne touche pas le sol impur et elle est entourées de prêtresses servantes qui réponde à tout ses désirs. Depuis quelques années, elle à le droit à 3 h d'instruction par jour et reçoit une grosse somme d'argent pour service rendu au pays car le retour à la vie normale est souvent douloureux (voir désastreux).
En discutant, avec un français à l'hôtel nous trouvons enfin une destination a notre mesure :


Bandipur



La vue de la terrasse de notre guest-house
Danseur népalais
C'est un village à environ 120 kilomètres de Kathmandu, fort charmant au demeurant, et doté d'une vue imprenable et époustouflante sur les Annapurnas. Les poules y sont obèses. Nous avons séjourné dans une guest-house qui, outre la vue superbe qu'elle offrait, étaient tenu par une femme et son mari dans une véritable ambiance Familiale. Neru, la tenancière, était intenable, extravertie, rigolarde, généreuse, et allait accueillir les touriste au pied du bus en les embrassant comme s'il s'agissait d'amis de longue date. Elle se prit d'affection pour un jeune compatriote qu'elle décida d'appeler « babou », qu'on pourrait traduire par « fiston ». Un village entier de gens souriants et curieux, des écoliers volubiles aux jeunes filles parlant maquillage avec Nausicaa de leur fenêtre (en français !), dans lequel nous nous sommes baladés jusque plus soif.
Coup de bol, pendant notre séjour, une parade était organisée pour le Rotary Club de Singapour qui était de passage. Nous avons pu assister au cortège composé de derviches plus ou moins tournoyants, d'une triple fanfare mêlant femmes, enfants et vieillards.
Après deux jours de ce régime, et un passage éclair de nouveau sur la capitale, nous partons cette fois en direction d 'un autre village.

Nagarkot


Ça grimpait parfois TRES fort.
Un village encore une fois, qui même s'il est moins pittoresque que le précédent, a le mérite d'évoquer les grandes heures du Black Metal et offre pour sa part une vue sur l'Himalaya et quelques belles randonnées. On y a donc passé deux jours à arpenter en gambadant les hauteurs de la cité, puis, pris par la faim et loin encore du bourg, nous avons déjeuné dans une garrotte de bord de route qui servait son propre riz bio et les patates de son jardin du bas de la vallée. Ca a l'air nul raconté comme ça mais c'était bien.
Après quoi nous nous en sommes retournés vers -encore une fois- Kathmandu afin de glander les quelques jours que nous autorisait encore notre visa népalais, car nous appréhendions de retourner dans l'Inde que nous avions fui. Nous aurions bien profité de la possibilité de faire du Trek dans ce pays, mais, cette escale n'ayant pas été prévu, nous avions renvoyé quelques temps plus tôt notre matériel, nous privant donc de cette possibilité.
Il nous fallut donc bientôt prendre le bus vers Delhi.

L'Inde Le retour de la vengeance


Delhi


Comme on n'a pas fait beaucoup de photos de Delhi, voici une vieille grosse vache.
le (Robert) Red Fort de Delhi
Depuis notre départ nous sommes assez familier des longs trajets, en bus ou en train mais là en s'embarquait pour 35h de bus. On aurait pu faire plus court et repasser par Vanarasi, mais il était hors de question que je remette les pieds à cet endroit. Le bus est plein, nous sommes les seuls occidentaux avec un autre gars au fond du bus. Le voyage se passe plutôt pas mal. Hormis qu'on à pas prévu assez de liquide pour nos faux frais sur la route et qu'on est obligé de se rationner sur la bouffe. On fait connaissance avec le gars du fond du bus, il est français routier et côtoie l'Inde depuis 7 ans. Il aime tellement le pays qu'il y fait construire sa baraque au milieu des campagnes. Arrivé à Delhi vers 4h du matin, on partage un taxi pour rejoindre Paharganj, le quartier des hôtels bon marché. On frappe à la porte d'un premier hôtel, bien connu de notre nouveau camarade qui s’appelle Frédéric mais personne n'est là pour ouvrir. Mais celui juste en face est ouvert mais il ne leur reste qu'une seule chambre avec 4 places. Ça ne nous était pas encore arrivé mais nous avons partagé notre chambre d'hôtel. C’était plutôt sympa, on à passé la journée du lendemain avec lui. Ils nous a montrer un coin pour bouffer et reparler de ce qu'il aimait en Inde.
Il part le soir même, nous restons là et allons déambuler dans le quartier qui est plûtot propre. Il y a quelques vache mais c'est plus pour qu'on se rappelle qu'on est en Inde. Dés le lendemain, nous prenons des billets de bus pour le pays des Maharajahs.

Bikaner




Emblème du temple des rats
C'était l'un des passage obligé de notre voyage. Vu qu'il nous reste qu'une semaine avant le retour nous avons préféré faire l'impasse sur pas mal de merveilles situés dans le coin. Nous voulions absolument visiter le temple des rats plut dévotement appelé le « Karni Marta temple ». Un temple en marbre dédié à une « mère miracle » qui héberge en sont sein des centaine de rats sacrés. Ils y a une très mauvaise et deux bonnes augures qui peuvent arriver en ces lieux : soit vous écrasez un rat ce qui vous oblige à payer une statuette en or aux brahmanes et du coup malheur sur vous, soit un rat vous monte sur le pied ou vous pouvez apercevoir le seul rat blanc (enfin la légende dit qu'il y en a qu'un seul) et vous aurez de la chance toute votre vie. Mon époux ayant vu le rat blanc et ayant moi même un rat sur le pied, je ne peux qu’être optimiste quant à notre avenir.
Sinon nous avons été logé dans une très jolie guest house tenu par des descendant de la famille royale. Ils emploient un jeune équatorien, Antonio et deux Indiens très sympas, Bilal et Sundy le Boute-en-Train. De très bon conseil, de bonne compagnie également, nous avons visité avec Bilal la vielle ville de Bikaner, ainsi qu'un temple Jain et arpenté le marché aux épices. Être accompagné d'un authentique indien lors de ses promenades présente bien des avantages : outre les explications données sur les différents lieux, ils évitent aussi de se faire démarcher sans fin. Suivant donc notre hôte à la fin de la journée dans une petite ruelle, pour « faire une course », nous sommes étonnés de l'échoppe devant laquelle s'arrête Bilal : un vieux monsieur se tient devant une assiette remplie de ce qui nous semble être de la bouse de vache, en sépare deux parts qu'il enveloppe soigneusement dans du papier journal, et les tend à notre hôte qui les fourre dans sa poche. Curieux, nous lui demandons de quoi il s'agit. Il s’agissait en fait de hashish, mélangé à du yaourt. Mélangée à de l'eau, la solution pouvait ainsi se boire pour créer les effets qu'on imagine. Nous ne saurons bien évidemment pas à qui était destiné cette commission, Bilal se contentant de nous assurer que lui ne touchait pas à ça.
La fine équipe.
Suite à des problèmes de réservation de train, nous restons une nuit supplémentaire à Bikaner, ce qui par ailleurs ne nous posa pas de souci tant nous étions en agréable compagnie entre les tenanciers et les autres clients (deux filles espagnoles, une anglaise et une américaine). C'est donc avec le sentiment de s'être réconciliés avec l'Inde que nous retournons sur Delhi, où nous passons les trois derniers jours avec une diarrhée tenace, mais heureux.

Nous reprendrons l'avion vers la France ce soir, fiers de notre voyage et des kilomètres accomplis, des images et des souvenirs plein la tête.

A bientôt pour de nouvelles aventures près de chez vous!

Pour visionner toutes nos photos de l'Inde: Album Inde (car l'Inde est pendante)
Pour jeter un oeil à nos photos du Népal : Nez Foncé

En bonus, cette Kali qui se gausse:
Mouah ha ha ha!
 

samedi 14 mars 2015

Malaysie et Thaïlande, là ou on glande

Kuala Lumpur


Ancienne gare de Kuala Lumpur
Après les Philippines qui avaient un petit coté Latino, nous débarquons à Kuala Lumpur ou les habitants et l'architecture d'inspiration orientale évoque plus le bled. Mais avant d'avoir pu apprécier ce fait particulier, il nous a fallu arpenter une interminable succession de lieux climatisés nous faisant presque craindre que nous ne pourrions jamais atteindre le monde extérieur et l'air libre. En effet, de l'avion, nous passâmes directement au terminal, puis au shutlle qui devait nous mener en ville, mais qui en fait débouchait dans un centre commercial tentaculaire que nous avons du traverser de part en part pour atteindre le métro, débouchant lui-même sur une longue série de couloir dont la sortie donnait sur... des palissades de travaux nous forçant à longer un autre centre commercial avant d'enfin nous laisser accéder à une rue. Ensuite, nous fûmes perdus.

Pas pour bien longtemps, mais il nous a fallu demander notre chemin à mainte reprise avant de trouver notre hôtel. Après un repas bien épicé, nous arpentions notre quartier, découvrant que nous étions à deux pas du quartier chinois et de ses multiples restos.
Un dieu méconnu dans les Batu Caves
Le lendemain, nous visitions les Batu Caves, qui ne sont pas la cachette secrète où Batuman fait entretenir sa Batumobile par Alufred, mais plutôt un temple situé dans une grotte et dans laquelle nous avons pu assister à un rituel hindou auquel nous n'avons pas tout compris, mais qui consistait selon nous à lessiver un autel au jus d'orange sur de la musique frénétique. A coté, une autre caverne abrite une succession de statues colorées représentant diverses scènes mythologiques.Le tout est arpenté par des singes chapardeurs et impudiques.

N'étant pas subjugués par le rythme de vie Kualalumpesque, nous nous dirigeons vers Georgetown sur l'île de Penang.

Georgetown


Pour arriver là, nous avons encore pris un bus. Mais on ne s'attendait pas à payer 12 euro par personnes pour faire 350 km, qu'on nous offre le café, qu'on nous fasse monter dans un bus avec des sièges deux fois plus large qu'a l'accoutumée et qu'on n'ait un stewart pour nous apporter victuailles et boissons. Fort de ce traitement de faveur, on s'est tellement pris pour des bourgeois qu'on a pris le taxi pour aller à l'hôtel, ce qui nous à couté 12 euro pour 5 km.
Un conducteur de Tuk-tuk se repose après une longue journée
Par les fenêtre du taxi nous découvrons, une charmante petite ville portuaire, on se dit qu'elle ne figure pas au patrimoine mondial de l'UNESCO pour rien. C'est un ancien comptoir colonial chinois et anglais avec des maison/magasin toutes différentes que ce soit pour la couleur, la décoration des façades même si la structure et la même. On sent un splendeur passée un peu comme une vielle photo jaunie.
Il fait assez chaud Et on se laisse facilement  bercer par la douceur de vivre du lieu encore préservé des chaines de grand magasin.
Nous sommes logés dans une de ces maisons, celle-ci étant une ancienne laverie et une brocante. Le confort est spartiate mais l'endroit est sympathique.
Hotel-monument historique.
La population est très mélangée entre les malais, les chinois et le indiens, comme dans toute la Malaisie mais ici, tout le monde à l'air de s'accepter.
C'est décidé, on va GLANDER ici !
Mais pour glander c'est mieux d'avoir son propre appart. Après 3 jour de recherche on trouve un appartement à quelque kilomètre de là .

Air Itam


Guan Yu notre colloc pendant notre séjour
C'est le nom de la ville où nous primes nos appartements, en pleine cité populaire, au plus près de la population et à quelques minutes seulement en bus de Georgetown. Notre appartement est doté de deux chambres, d'une cuisine plus que rudimentaire (un lavabo, un fait-tout électrique, une étagère et un frigo), et d'un autel ou trônait fièrement Guan Yu, un héros de guerre qui se battait avec une hallebarde de 40 kilos et qui est devenu un dieu du panthéon chinois grâce à ses actions héroïques lors de la guerre des trois royaumes. Nous disposions aussi de tout le matériel nécessaire pour la fabrication de bijoux fantaisie (à priori l'appart' servait aussi parfois d'atelier).
Table de Noël
C'est ici que nous avons passé Noël, armé du matériel nécessaire pour faire des crêpes au jambon et d'une bouteille de vin chilien. C'est d'ailleurs en faisant les emplettes pour ce repas de fête que nous avons découvert une particularité des grandes surfaces malaises: le pays étant musulman, il dispose d'un rayon "haram" un peu planqué dans le fond du magasin où on peut acheter alcool et viande de porc, à l'image de nos rayons halal de chez nous.
Pour parler viande, après avoir vu comment était stocké la denrée en magasin (et encore je ne parle pas des marchés), et avoir été malade après avoir mangé du poulet pas frais, on est devenus végétariens pour le reste de notre périple malais. Qui n'est d'ailleurs pas un périple puisque nous n'avons rien foutu. Mais alors vraiment rien, hein, on a été à la plage de Batu Ferringui deux fois, on a trainé à Georgetown, on a lu, on a appris les attentats contre Charlie Hebdo et le bordel qui en a suivi.
Notre grand salon.
Ce qui fut intéressant, c'est de vivre au rythme sonore des différentes communautés, les prêches de l'imam, les cérémonies funéraires des chinois en bas de l'immeuble (deux jours de concert), et ce tintement de clochette, aléatoire, qui un jour poussa mon épouse à se projeter dans le couloir et à demander à la première personne qu'elle croisait d’où provenait ce bruit, la chinoise à qui elle s'adressait se contenta de lever les yeux au ciel et de dire "indians..." d'un air résigné.
Nos différents voisins, que nous croisions souvent dans l’ascenseur, étaient curieux de savoir d’où on venait, comment c'était d'avoir des saisons froides ou des inter-saisons, et ne comprenaient visiblement pas trop ce qui nous poussait à avoir envie d'habiter là, dans un quartier absolument pas fréquenté par aucun touriste.


C'est ainsi que passèrent, posément et dans une atmosphère de glandouille casanière, un mois et demi de notre voyage, de quoi nous redonner envie de remettre le pied à l'étrier et de repartir de plus belle, vers la Thaïlande cette fois.

Phuket


Le Boudha géant de Pukhet émerge de la jungle

N'ayant rien lu auparavant sur la Thaïlande on s'est dit que ça pourrait être sympa.  Donc nous voila repartis en mini bus. Après la lecture de quelques blogs qui parlaient de ghetto pour vieux blancs rougis par le soleil au bras de très jeunes thaïes. Nous nous sommes cantonné dans la vieille ville avec ces superbes maison colonial de style sino-portugais un peu plus coloré que celles de Georgetown. L'ambiance est à la promenade et la visite de toute les stalles/ restaurants du coin ou tu manges super bien pour environ 1€.
On est allez voir tous les grands Bouddha possibles dont un de plus de 30 mètres encore en construction qui est très très beau.
Un monstre sanguinaire : le fameux tigre des azalées.
Nous avons payé une fortune pour entrer dans un musée aux papillons. Qui à part le thé offert à l'entrée ne vaut pas vraiment le détour. Puis après cette longue marche, nous avons été nous faire déconstruire le corps par une masseuse thaïe. Bien que violent, ce massage se révèle très décontractant au final.
Avec se temps magnifique, on s'est dit qu'aller à la plage ça serait bien pour se mettre au frais. Là nous avons fait un très mauvais choix.

Koh Phiphi


Après une petite croisière assez bruyante de deux heures, On arrive dans un village bondé aux ruelles étroites et sonores. Nous tentons de nous frayer un chemin au milieu de la foule, l'impression d'entrer dans la fosse à pogo de Slayer  avec nos énormes sacs à dos. Notre hôtel est sur les hauteurs de l'autre coté du village, on nous indique une direction puis une autre. Les gens sont pas sympa, on a pas envie de l'être non plus. Après une randonnée d'une bonne heure toujours accompagnés de nos monstrueux baluchons, tout en maudissant chaque objet emporté en trop un à un, nous arrivons à notre lieux de couchage.

Un bateau échoué sur la plage
Nous avons un super bungalow très grand à l’intérieur avec douche et toilette privative. C'est la meilleure nouvelle de la journée. On pose nos sacs, pour aller trianguler les environs, voir la plage ect. Des touristes en tenue légère partout hurlant leur joie de vivre et leur niveau d'alcoolémie. La plage pleine de transats, de déchets et de décibels crachés par les bars.
Ça va pas être possible là. On se rue à la réception de notre hôtel pour partir des le lendemain en excursion loin de tout ce bordel. On s’enferme sur la terrasse de notre bungalow avec des nouilles thaïes et de la bière pour tenir un siège.
Parée pour le Snorkeling
Nageur désabusé
Pour 7 euro par tête nous avons été guidés vers un longtrail (bateau traditionnel thaï qui ressemble à une gondole à  moteur) avec une vingtaine d'autre personne cherchant à fuir l'île et tout aussi déçus que nous d'être si nombreux. Nous avons contourné l'île par le sud. vu une grotte viking (mais on nous pas dit pourquoi elle était viking). Vu des singes dégénérés à force de boire le soda offert par de nombreux abrutis (d’ailleurs a chaque fois que j'ai vu un humain s'approcher d'un singe, y'a jamais longtemps avant de voir qui est le plus abruti des deux). Entre temps le nombre de bateau s'est multiplié par 10 dont un énorme qui diffuse du Dubstep à fond et on fonce en direction du seul truc qui nous a vraiment plu : le lagon de  "Pi Ley". C'est une magnifique crypte d'une profondeur de 200 mètres où l'eau est très claire. Avec un masque on peux voir qu'on se baigne avec de superbes poissons aussi multicolores que tropicaux. Ensuite, on nous charrie jusqu’à Maya Bay, la plage du film éponyme avec Léo Di Caprio, qui est vraiment jolie mais défigurée par le trop grand nombre de personnes et la musique stridente qui n'est pas du tout adaptée. Enfin les bateau, s’éloignent les uns des autres pour profiter d'une relative quiétude devant un couché de soleil. A la base on devait attendre la nuit pour voir le plancton phosphorescent mais Poséidon en a décidé autrement, la mer s'est mise à se déchainer pour mon plus grand plaisir. Sourire au lèvres, prenant l'eau en plein poire, je riais de nos camarades de traversée qui se cachaient derrière leur gilets de sauvetage. La journée se termine sur cette note joyeuse... Il est temps de se faire un stage survie à...

Koh Lanta


Survie à Koh Lanta (allégorie)
Bungalow Lantais
Arrivés en bateau, nous avions peur de nous retrouver dans un Phiphi bis en voyant la horde de taxis et Tuktuk qui attendaient les arrivants. Mais une fois quitté le port, tout s'arrange. L'ile est très grande, et les (plus rares) touristes se diluent donc dans l'espace de l'archipel qui, du coup respire le calme et la volupté, et renvoie à l'image d'Epinal des plages de sable fin et de couchers de soleil toujours magnifiques. Seul hic, si on ne veut pas payer une course en taxi pour se déplacer sur l'île, il faut louer un scooter. Nous demandons donc à l'accueil de l'hôtel, et le jeune homme démarre son propre scooter, demande à mon épouse de s'asseoir (en Thaïlande, on ne te demande jamais d'attendre, on te demande de t'asseoir), et m’emmène 3 ou 4 kilomètres plus loin, chez un loueur. ayant eu une enfance atypique, je ne suis jamais monté sur un scooter. J'entre donc dans la boutique, demande un scooter facile à conduire, réalise mon chauffeur est déjà reparti (j'espère me souvenir du chemin du retour), passe clairement pour un con auprès de la loueuse en ne sachant pas le démarrer, puis part enfin, faisant de mon mieux pour avoir l'air du mec qui a fait ça toute sa vie. Le trajet fut finalement agréable, sans anicroches, et c'est tout fier d'être trop un pilote que je m'arrête devant l'hôtel et descend de ma monture en interpellant Nausicaa. Là, je ne mets pas la béquille et l'engin se mit d'accord avec la gravité pour me tomber dessus. Mon épouse, se met alors à courir dans ma direction, et chute à son tour, s'arrachant l'ongle du gros orteil. On se relève, puis ne me démontant pas, je prends Noise derrière moi et repart. Environ un mètres cinquante plus tard, en ligne droite et à la vitesse trépidante d'environ 3 kilomètres à l'heure, c'est de nouveau la chute. C'est décidé, dorénavant, c'est Nausicaa qui conduira.
Nous commençons notre découverte de l'ile par un repas sous l’œil narquois d'un rasta, avant de nous rendre à l'infirmerie, pour finalement aller admirer un merveilleux coucher de soleil.

Reserve naturelle de Koh Lanta
Nos excursions sur l'île nous pousseront à visiter la vieille ville de Lanta, ou on a mangé un délicieux curry massaman dans un restaurant qui avait plus l'air d'être une maison ouverte dans laquelle on nourrissait aussi les gens de passage. Après avoir traversé le salon, on nous installa sur la petite terrasse au fond de la bicoque, au bord de la mer (les gens pêchent de leur terrasse!), et nos plats étaient agrémentés d'herbes cueillis dans les pots qui nous entouraient. Au retour, nous avons pu admirer un merveilleux coucher de soleil.
Nous avons également mis les gaz vers la réserve naturelle. Pour y entrer, il faut passer un check-point avant d’accéder au parking en bas d'une longue côte.On peut voir dans la réserve quelques singes s'épouiller paresseusement, mais moins dégénérés que ceux de PhiPhi (quoi que tout de même intéressés par le contenu des sacs à dos), il y a deux petites plages vierges et peu fréquentées, l'une est une plage de sable, l'autre de rochers, et il y a un chemin de randonnée à travers la jungle, que nous avons suivi et qui nous mène... derrière le check point d'entrée. Après avoir redescendu la côte pour récupérer notre monture, je dus la remonter à pied, notre scooter n'étant pas assez puissant pour nous porter tous les deux. après cela, c'est encore un de ces merveilleux couchers de soleil qui nous accompagna sur le chemin du retour.

Krabi


L'image parle d'elle même: c'est Krabi
Le paradis ayant ses limites, il nous fallut nous diriger vers Krabi, ou nous avons passé 3 jours, dont un à essayer de louer un vélo car on ne voulait plus de scooter, à la grande surprise de tous ceux à qui on posait la question. Nous cherchâmes en vain. Armés de nos seuls pieds, notre périmètre d'action était un peu plus limité, mais nous avons néanmoins réussi à déguster sur un marché les meilleurs PadThai du monde (appréciation personnelle), fêté la Saint Valentin à la plage avant de filer au resto pour manger du poisson et des crevettes délicieuses. Ça fait court, comme ça, mais tout ne peut pas être épique, et il fut rapidement l'heure de nous rendre à Bangkok.

Bangkok


Une pagode

Notre séjour à Bangkok se déroule en deux partie. La première dure 4 jour et pourrait s'intituler : réunir les pieces pour une demande de visa, trouver le consulat d'Inde, arriver trop tard, réessayer le lendemain, apprendre qu'il manque des billets d'avions (notez bien le coup des billets d'avions, ce sera important pour la suite), acheter des billets d'avion, retourner au consulat et déposer les dossiers. Mais comme c'est un peu long, comme titre, on peut considérer que cela décrit suffisamment clairement notre activité.
Ensuite nous avons visité différents temples, parfois de toutes beauté, assisté à un prêche bouddhiste durant lequel le moine faisait visiblement beaucoup de blagues, à en juger par son air goguenard et au rires de son audience, avons erré dans les rues et les marchés, il y a moult marchés, Chatuchak (marché au puces), marché aux fleurs, marché de trucs informatiques. Ce qui a occupé nos journées durant les 8 jours que nous devions attendre pour récupérer nos passeports avec, nous l’espérions, nos visas pour l'Inde.
A vrai dire, nous pensions que Bangkok ne nous plairait pas trop, on imaginait ça un peu comme Manille, mais en vérité c'est une ville vraiment sympa, et même si nous n'y avons pas eu une activité délirante, nous y avons passé un bon moment.

Les thaïs aimes les Bouddhas de 30 mètres. Celui-ci est allongé.

Une dernière info, et pas des moindres: quand je vous parlait de billets d'avion, il s'agissait de nos billets de retour! L'Inde sera le dernier pays de notre épopée (n'ayons pas peur des mots), et nous retrouverons le sol français au tout début Avril (et ce n'est pas une blague puisque nous atterrirons le 3 à Paris).

Pour voir l'album photo de Malaisie, où on nous voit faire des crêpes pour Noël, cliques ici : ALBUM MALAISIE
Pour voir toutes nos photos de thaïlande avec une grenouille arboricole sur un tuyau de douche, envoies-nous un chèque de 12,90€. (ou alors cliques sur ALBUM THAILANDE)

Et en bonus cette girafe :

Elle est paf, la girafe!


vendredi 27 février 2015

Philippines, je sais ou tu te caches!

Arrivée à Manille


Philippins
Nous partions donc de Kagoshima, au Japon, pays de l'ordre et du calme, pour arriver à Manille. Depuis notre départ de France, c'était la première fois dans notre voyage que nous prenions l'avion, et la première chose qui nous frappa à la sortie de l'appareil climatisé fut la moiteur et la chaleur infernale qui sévissait, alors qu'il n'était que 4h00 du matin et que nous n'avions pratiquement pas dormi. Fatigués, et un peu déboussolés, nous fumes déportés vers les rues bruyantes de la ville, véritable concert de klaxons. Après quelques heures d'errance dans la ville, nous avons enfin localisé notre hôtel, dans lequel, si nous ne pouvions encore accéder à notre chambre, nous avions au moins l'occasion de nous délester de nos lourds sacs à dos. Nous avons ensuite entrepris de passer les trois à quatre heures qui nous séparaient d'un accès à notre lit, à arpenter le quartier.

Manille, entre tradition et modernité.
Ce fut un enfer. Crevés comme nous étions, arpenter des rues sales, puantes, et bruyantes, témoins de scènes parfois assez trash et de la pauvreté omniprésente, le tout sous une moiteur écrasante, n'était clairement pas le meilleur moyen de se donner une bonne impression de la ville au premier abord. Surtout que le contraste avec le Japon riche, propre, et sécurisant renforçait encore notre sentiment de dépaysement. Nous avons fini par supplier notre hôtel de nous laisser accéder à notre chambre en avance, ne pouvant en supporter d'avantage, puis par nous écrouler de fatigue sur nos lits.

Un couple d'amoureux sur les remparts d'Intramuros


Au lendemain, nous étions nettement mieux armés psychologiquement pour parvenir à appréhender la ville sous un angle nettement plus positif, à nous rendre compte des sourires sur les visages et de la gentillesse des Philippins, qui même très pauvres, vivent dans l'allégresse que leur enseigne la religion (le pays est catholique et très fervent). Nous avons ainsi pu nous balader dans le quartier historique d'Intramuros, qui, comme son nom indique est l'ancienne ville fortifiée bâtie par les colons espagnols, ou nous balader dans un jardin d'enfant rempli de dinosaures bariolés, ou nous désoler de l'omniprésence des chaines de fastfood (Mac Donald, Burger King, Dunkin Donut, Wendy's, KFC...) qui non seulement ouvrent un "restaurant" tous les 20 mètres, mais en plus financent à grand renfort de pub tous les travaux publics en cours. Nous avons pu déguster un merveilleux sandwich intitulé "The Baconator" dans l'une de ces enseignes, et s'émerveiller de l'équilibre parfait entre les différentes saveurs de gras, de sucre et de sel, s'accordant à merveille avec le doux pétillant d'un godet de Coca-Cola frémissant à souhait. Burp. Après ça, le vendeur de rue d'en bas de l’hôtel devint notre cantine principale, et même les poissons séchés devinrent un met de choix.
Un Jeepney bariolé
Nous nous sommes aussi familiarisés avec les moyens de locomotion locaux, le tricycle avec sidecar pour les petits trajets, les taxis qui s'arrêtent systématiquement en klaxonnant des fois qu'on ne les aurait pas remarqués, et les chatoyants Jeepneys, jeeps modifiées en minibus, et repeintes de couleurs bariolés et de motifs variés, alternant entre les odes au seigneur, les tigres, et les personnages de Dragon Ball Z.

Nous avons ensuite mis Cap sur...

Baguio, la capitale d'été


Petit quartier pavillonnaire dans les hauteursde Baguio.
La ville de Baguio doit son surnom à sa température plus clémente (comprendre plus fraiche), en raison de sa localisation à la fois plus au nord et dans les hauteurs, puisqu’elle se situe à environ 1500 mètres d'altitude. Bien moins moite, mais aussi plus colorée que Manilla, nous nous y sommes finalement bien mieux plus, même si notre première expérience hôtelière nous proposait de dormir sur des matelas infestés de cafards, dans un établissement devient lequel siégeait ostensiblement et en permanence un trio de Maseratis et autres Porsches (qui selon moi étaient louées par la direction pour faire croire à un établissement de standing). La ville regorge de ballades sympa, dans les parcs ou l'on peut faire du pédalo ou du roller, dans ses hauteurs, ou dans ses rues colorées. On peut y visiter les Grottes de Lourdes, qui sont, comme leur nom l'indique, une réplique des Grottes de Lourdes (étonnant, non?) et ou l'on peut s'amuser de voir des marchands du temple vendre jus de fruits et icônes sous les panneaux interdisant leur présence.
Noise en roller.
Nous avions hésité un moment à nous rendre dans le sud du pays avant d'opter vers une remontée vers le nord, et l'actualité nous donna raison, puisque le typhon Hagupit s’abbattait à frapper les côtes Philippaines. Bien que déjà très au nord dans le pays, et donc loin du passage du Typhon, on a pu assister des fenêtres du bus qui nous menait vers Banaue (enfin surtout moi car Noise dormait), à des scènes impressionnantes d'arbres couchés par le vent et de dromadaires emportés par des bourrasques.

Banaue, et Batad "La mission"


Le village de Banaue
La nuit fut très mouvementée et très froide (dans ce pays les compagnies de bus assument de ne pas savoir régler les clims, au départ on voit tout les philippins nouer les rideaux pour boucher les sortie d'air pour ne pas mourir de froid dans la nuit, ce que singe voit le singe fait) dans le bus qui nous dépose vers 7h du matin à Banaue. C'est littéralement dans du coton  brumeux que nous arrivons devant l'office du tourisme ou quelqu'un nous attend avec une pancarte à notre nom. Çà nous parait un peu surréaliste vu la petite guest house que l'on avait réservée. Mais au point ou on en est de fatigue, on suit le bonhomme. Il nous fait payer 20 pesos à l'office du tourisme ce qui sert de taxe environnementale, prend nos sacs les fourre dans un jeepney, il nous fourre aussi dans le jeepney (tant qu'il y est, hein, on change pas une équipe qui gagne) et avance de 50 mètres pour nous déposer à l’hôtel (oui on a bien fait de payer une taxe environnementale). Et la une "maman" philippine nous prend en charge. Petit déj' super copieux, café chaud et fruit frais avec vue à couper le souffle sur les rizières. En plus notre chambre et déjà disponible. Du bonheur ! Après un repos bien mérite et une petite balade dans le village, une journée pas si remplie que ça mais on ne paie rien pour attendre.

Vu que nous ne sommes pas des gens pressés "la maman" de notre hôtel qui nous avait proposé des excursions toutes faites était un peu déçue mais nous avions décidé de tout faire à pied. C'est pourquoi je pense, quand je lui ai demandée si cette vieille femme, fang-od, qui tatouait à l'ancienne était accessible, elle me répondis qu'elle était morte depuis deux ans. J'en fut très attristée, mais ce qui m'attrista encore plus "même si c'est pas top de ma part", c'est que j'appris plus tard qu'elle est encore bien vivante et âgée de 94ans. En conséquence, il est fort peu probable que je porte un de ses tatouages, alors que c’était un peu grâce à ça que je voulait voir les Philippines .
C'est là aussi qu'on s'est aperçu que le distributeur de billets du village était en panne depuis de trop longues années. Grâce à la ruse d'Andy, qui avait gardé quelque euros sur lui, nous avons réussi a ne pas mourir de faim les jours suivants. Même si c’était pas facile.


Depuis ce panneau, "plus qu'a" 4 km de notre but.
Nous sommes finalement montés à Batad le troisième jour. Une épopée épique, vu que sur la carte on nous disait de marcher 12 bornes et qu'il pleuvait à sciaux. Nous avons mangé misérablement une boite de sardine à la tomate (que même leader price en fait des meilleures) sur de la brioche sous une bâche abandonnée là par des ouvriers (il est à noter qu'ici il y a plein de poule et de coq "sauvage" sur cette route, nous avons supposé que ce devait être des "casse-croute" de chantier). Au bout des 12 km, on voit bien la route de qui monte vers le village avec un panneaux "Batad 10km". QUOI ? De toute façon y'a pas le choix il faut grimper alors on grimpe toujours sous la pluie battante. En même temps, on est content d’être là la cime des montages toute verdoyantes cachées dans les nuages et la brume. Arrivé la haut, on est un peu sur les genoux une petite gargotte tenu par une veille dame qui au milieu de ce petit nul part nous propose de nous vendre un café, enfin ce qu'elle appelle un café c'est le même truc dégueu qui nous suit depuis la Russie du "3 en 1" soit du café lyophilisé avec du lait et environ 20 sucres. On accepte, et là c'est le meilleur café du monde. On fait une petite pause, il y a d'autre français qui emmerdent un singe domestique, on les hait un peu alors on repart. La dame nous dis que c'est le début du trek parce qu'il y a plus de route (on rapelle que tout les touristes arrivent à ce point en taxi). Donc nous voila reparti  sourire aux lèvres pour encore une descente quelque kilomètres de boue, de joie et de bonne humeur dans la jungle. On arrive a la 8eme merveille du monde (oui encore, c'est pas nous c'est la brochure qui le dit). Des rizières, en escalier toute luxuriante de verdure s'offrent à nous. 
Et là on a un problème, on sait pas dans quelle guest house on a réservé et payé une chambre, et dans ce petit paradis internet c'est de la science fiction. On frappe à la porte d'une première auberge, on nous dit non, la deuxième pareil. La troisième via moult détails descriptifs nous laisse une chambre (on apprendra plus tard que la toute première était la bonne et que celle ci on ne l'a pas payé... oups). La nuit humide et propice à la rencontre de moult insectes donc des papillons de nuit gros comme une main. On s’écroule le lit de la chambre pleine d'autre petits insectes. Demain le pire nous attend.
Au réveil, on se voit proposer un petit dej' hors de prix pour les Philippines, et plusieurs personnes se relayent pour nous proposer de nous guider et de nous masser. On esquive tout cela avec le sourire: nous ferons la visite des rizière tout seuls! En même temps nous ne sommes pas les seuls a faire la promenade. y'a qu'a suivre le troupeau qui ne passe pas inaperçu dans ce village de 400 âmes.


Et hop, la magnificence. Facile. Décontrasté.

La cascade humide
Il fait meilleur que la veille, sous un joli soleil nous pouvons nous promener sur les terrasses, s'émerveiller de voir comment ça pousse et comment on cueille le riz. Il y aurait une cascade de l'autre coté, entre marche et escalade nous nous y rendons. Avec quelque passage difficiles comme marcher sur des poteau de plusieurs mètres de hauteurs sur la pointe des pieds. La cascade est magnifique et très humide vu que la pluie nous accueil au fond de la vallée. il faut se dépêcher de remonter pour rentrer à Banaue avant la nuit (les route ne sont pas éclairées). C'est reparti pour la boue.! Mais il faut se rendre a l’évidence même bon marcheur on est pas des surhommes. On va rentrer en jeepney, sauf que le jeepney public ne passe plus à 14h. On grignote un truc chez la mamie qui fait du café. On se remet en marche mais les pieds sont lourd, on se fait les 10 km de descente, mais au rythme ou on va la nuit s'approche. on fait du stop. On se prend un vents de personnes qu'on avait croisé la haut mais on a gardé le sourire et en 10 min on à été pris par un couple qui avait privatisé un de ces engins philippins. Ils ont eu la gentillesse de nous déposer devant notre gest house. La gérante qui était inquiète qu'on parte à pied fut soulagée de vous voir rentré même tout crapouilleux. D'autant plus qu'on avait oublié de lui rendre la clef de la chambre.

Nous sommes rester encore deux jour à contempler le rizières avant de rejoindre Baguio et Manille pour enfin nous envoler vers Kuala Lupur en Malaisie.

Toutes les Photos des Philippines sont visibles ici, c'est trop cool, y'a même la photo d'une poule! Pour les voir, clique sur POULE.